Ingénierie et systèmes > Accueil > Revue
Domaine(s) connexe(s) : Sciences humaines et sociales
TechInn - ISSN 2399-8571 - © ISTE Ltd
Technologie et innovation est une revue pluridisciplinaire. Ses objectifs sont les suivants : analyser les systèmes et les paradigmes scientifiques et techniques, étudier leurs trajectoires d’évolution, discuter des liens de la Technologie à la société mais aussi de la Technologie à l’innovation, examiner comment les innovations bouleversent le fonctionnement des organisations et des sociétés aujourd’hui et dans le passé industriel, étudier les stratégies des acteurs (entreprises, laboratoires, institutions publiques, usagers) de production, d’utilisation, de diffusion des nouvelles technologies, comprendre la systémique de ces technologies et construire de scenarii sur leur potentiel de diffusion et d’application, étudier comment les innovations questionnent nos catégories de pensée et bousculent la cartographie traditionnelle des savoirs... penser le sens de l’innovation.
Elle accueille des articles en économie, gestion, histoire, sciences de l’information et de la communication, épistémologie et philosophie des techniques, ingénierie de l’innovation et design.
Conseil scientifique
Laure MOREL (direction)
Angelo BONOMI
Sophie BOUTILLIER
Pierre BARBAROUX
Romain DEBREF
Camille DUMAT
Joelle FOREST
Sophie FOURMENTIN |
Nathalie JULLIAN
Pierre LAMARD
Didier LEBERT
Thomas MICHAUD
Sophie REBOUD
Jean-Claude RUANO-BORBALAN
Jean-Marc TOUZARD
Konstantinos P. TSAGARAKIS |
Technology and Innovation is multidisciplinary journal. Its objectives are : to analyze systems and scientific and technical paradigms ; study their innovation paths ; discuss the connections of technology to society but also to innovation, examine how innovation disrupts the functioning of organizations and companies nowadays and in the industrial past, study stakeholder strategies (enterprises, laboratories, public institutions, users) in the production, use and diffusion of new technologies, understand the systemics of these technologies and construct scenarios of their potential diffusion and application ; understand how innovation questions our categories of thought and upsets traditional knowledge mapping…and the meaning of innovation.
The journal welcomes articles from the following backgrounds : economy, management, history, epistemology and philosophy of techniques and innovation and design engineering.
Scientific Board
Laure MOREL (direction)
Angelo BONOMI
Sophie BOUTILLIER
Pierre BARBAROUX
Romain DEBREF
Camille DUMAT
Joelle FOREST
Sophie FOURMENTIN |
Nathalie JULLIAN
Pierre LAMARD
Didier LEBERT
Thomas MICHAUD
Sophie REBOUD
Jean-Claude RUANO-BORBALAN
Jean-Marc TOUZARD
Konstantinos P. TSAGARAKIS |
Volume 24- 9
Les filières de production dans la bioéconomieVolume 23- 8
Intelligence artificielle et CybersécuritéVolume 22- 7
Trajectoires d’innovations et d’innovateursVolume 21- 6
L’innovation collaborativeVolume 20- 5
Les systèmes produit-serviceVolume 19- 4
L’innovation agileVolume 18- 3
Analyse systémique et petites entreprises innovantesCet article aborde la question de la décarbonation en témoignant de la démarche suivie depuis une quarantaine d’année, en particulier dans la sidérurgie : une longue trajectoire, traversée de crises et de périodes d’intense créativité, qui semble maintenant se traduire en actes industriels, même si la vrai "zéro net" ne sera atteint qu’en 2050, si la démarche en cours ne rencontre pas trop d’obstacles. On s’interroge aussi sur le rôle respectif des grandes organisations, comme les états ou l’AIE, et celui des individus : les rôles des deux types d’acteurs sont intimement intriqués. On rappelle aussi que décarbonation doit aller de pair avec la préservation de la biodiversité ou la maîtrise de la pollution de l’air, mais aussi avec des questions plus sociétales et politiques comme les migrations et les inégalités. Enfin, on propose de prendre en compte l’agentivité de tous les êtres vivants et des objets inanimés pour aborder ces questions dans toute leur complexité.
Nous prêtons rarement attention à la couleur dans ses fonctions et ses utilisations. Pourtant cette dernière entoure notre quotidien et renseigne sur l’histoire, la culture, la technique ou la santé des individus tout autant que de leurs environnements. Le design au service de la couleur, la couleur au service du design, le design-couleur engendre, c’est-à-dire invente et conçoit des projets et des produits tournées vers les « justes » besoins des hommes et des femmes. Sous la forme d’une introduction au design futur et à ses couleurs responsables ; à travers un panorama de démarches collaborées ; de recherches menées au sein d’ateliers-laboratoires et de bureaux d’études ; par le biais d’une analyse des tendances sociétales futures, le présent texte tente de formuler les enjeux, conceptions, représentations et postures d’un design-couleur biosourcé, entre arts et sciences, territoires et patrimoines humains et économiques, mode et beauté, alimentation et prendre soin, comme des alternatives méthodologiques et des méthodes de production prochaines faisant face aux imaginaires marchands promus par les modèles de conceptions actuelles.
Ce papier porte sur le procédé biotechnologique développé par l’entreprise PILI©, la synthèse enzymatique à partir de carbone renouvelable pour la production de molécules colorantes. Ce procédé innovant permet la production de colorants biosourcés, visant la réduction de l’empreinte environnementale de l’industrie de la couleur. Reposant sur les biotechnologies et des procédés hybrides alliant fermentation industrielle et chimie verte, l’entreprise produit aujourd’hui des gammes de couleurs performantes dédiées aux applications les plus polluantes : textiles, encres, polymères, peintures et revêtements. L’étude repose sur une revue de la littérature qui a permis d’établir un diagnostic des dernières innovation dans l’industrie textile française et la production de colorants biosourcés, identifiant ainsi le procédé développé par l’entreprise PILI© et de déterminer les freins, leviers et perspectives applicatives du procédé développé.
La thématique des couleurs biosourcées se trouve aujourd’hui au coeur de nombreux enjeux, notamment liés à des pratiques dites « alternatives ». Pami elles, la teinture naturelle offre de nombreuses possibilités. Il est ici principalement question du cas des lichens, petits êtres symbiotiques possédant un étonnant pouvoir colorant. Ambivalents, ils sont en effet employés au coeur d’usages traditionnels mais sont également très propices à l’expérimentation, menant ainsi à de nouvelles possibilités créatives. Au-delà d’une matière à coloration, le lichen devient ainsi matière à inspiration, notamment dans le domaine de la création textile. Une étude d’un exemple de processus tinctorial détaille les différentes étapes depuis le jardin jusqu’à la cuisine, mettant ainsi en lumière l’importance du cheminement. Enfin, une mise en pratique autour de l’association de deux matières colorantes (le lichen Evernia Prunastri et les oignons jaunes), illustre quelques possibilités d’exploration, soulignant la diversité des paramètres pouvant faire évoluer les palettes colorées ainsi élaborées.
L’analyse commence à partir de l’exploration d’un terrain réalisée sur un site girondin touché par les incendies à l’été 2022. Du territoire accidenté ressort des matières transformées source d’exploration de couleurs et de matières dans le cadre d’une pratique de la céramique. Comment la pratique de la céramique vient-elle révéler les singularités chromatiques de ces composants pour les penser comme des couleurs dites biosourcées ? De la collecte, à la technique vers la valorisation de matières territoriales, l’enjeu est de reconnaître une couleur comme attachée à une localité et un patrimoine en fabriquant la couleur à partir de ressources naturelles et/ou recyclables.
Il est courant d’étudier la production scientifique à partir d’analyses bibliométriques. Nous proposons dans cet article de nous intéresser plus particulièrement aux recherches centrées à la fois sur le design thinking ou une approche de conception relativement proche de cette dernière et sur le jeu, voire la transformation de dispositifs par le jeu (gamification). Pour ce faire, nous avons constitué un premier corpus de référence en interrogeant le champ titre de trois ressources scientifiques internationales (Google Scholar, Scopus et Web of Science). Ce travail vise deux objectifs. Le premier est d’estimer l’évolution et la répartition des recherches sur ces objets au cours des 20 dernières années. Le second porte sur l’intérêt qu’il y a ou non à suivre cette évolution via l’unique portail de référencement de travaux scientifiques internationaux Web of Science. Nous montrons à partir de la constitution d’un second corpus que, pour ce qui concerne les recherches sur ses objets, la plateforme Web of Science propose un assez bon aperçu des travaux en cours, à condition de constituer un corpus de références en interrogeant, via son moteur de recherche, le champ abstract et pas seulement le champ title.
Cet article présente deux dispositifs sociotechniques où l’emploi du jeu sérieux, notamment de type numérique, associe du design thinking. Cette démarche vise à éprouver si une telle association est possible. Pour ce faire, nous conduisons une étude comparant deux jeux sérieux pour lesquels nous avons été impliqués. Via une approche réflexive et en mobilisant des enquêtes et études de terrain, l’approche est non seulement viable, mais permet une bonne complémentarité entre phases de jeu et design thinking. Cependant, la manière de concevoir l’activité de jeu paraît essentielle pour y parvenir. En effet, la stratégie consistant à apposer ces deux phases s’avère plus efficace que celle visant à les superposer.
Le design thinking désigne une méthode de créativité reposant sur l’empathie, le storytelling et le prototypage. Ces trois caractéristiques sont notamment explicitées par Tim Brown, dont un des livres, L’esprit design (2009) est étudié précisément dans cet article qui cherche à établir une filiation avec le design fiction, cette nouvelle approche du design reposant sur le prototypage à partir de l’imaginaire science-fictionnel. Le livre du Near Future Laboratory The Manual of Design Fiction (2022) sert de référence à l’analyse des liens entre design fiction et design thinking. Le projet Esoldat est un exemple de design fiction dont la fonction est notamment de d’appuyer une démarche prospective. Science-fiction et design thinking permettent d’extraire les imaginaires des organisations et de créer des histoires permettant d’optimiser le discours stratégique. Pouvons-nous tirer de ces textes des éléments de généalogie et de prospective du storytelling institutionnel ? Le design fiction pourrait avoir intérêt à se tourner vers les méthodes du design thinking pour améliorer encore une méthodologie orientée vers la mise en place de politiques d’innovation utilisant l’imaginaire des experts, mais aussi des employés des organisations.
Le Design Thinking (DT) est une approche de résolution de problèmes basée sur un processus collaboratif impliquant le retour d’information de l’utilisateur final. Ce processus comprend différentes étapes avec différentes itérations et modifications au fil du temps. Cependant, le DT reste une méthode linéaire, qui prend du temps pour mettre en oeuvre une solution et ne traite pas de l’organisation du travail au sein de l’équipe. Pour remédier aux limites de la DT et réduire le temps de développement, cet article propose l’intégration de la méthode agile dans le Journey Map, qui est l’un des outils de DT utilisés pour analyser les besoins des utilisateurs. L’approche proposée a été appelée Design Thinking Agile (DTA). Les résultats montrent que le Journey Map offre une approche de gestion agile dans le DT. Cette intégration assure la participation de l’utilisateur et permet une interaction efficace entre l’utilisateur et l’équipe, une mise en oeuvre rapide de solutions concrètes et une réaction rapide à l’appréciation de l’utilisateur. Une étude de cas sur le bien-être des personnes âgées chez-soi a été réalisée pour illustrer la mise en oeuvre de la DTA proposée. Cette étude a été réalisée avec succès par des étudiants du master IDEAS (Innovation et Design EvAlués par les uSages) de l’école d’ingénieurs ENSGSI (Ecole Nationale Supérieure en Génie des Systèmes et de l’Innovation).
Le 17 mars 2020, un collectif de chercheurs, entrepreneurs et ingénieurs se regroupe, visant la conception d’un objet technique jugé alors de première nécessité : un respirateur artificiel nommé MakAir, conçu pour la ventilation mécanique de patients atteints de pneumonie due à la maladie à coronavirus 2019, susceptible d’évoluer en syndrome de détresse respiratoire aigu. Cet article propose de décrire et retracer les dynamiques de conception de ce dispositif médical innovant en l’analysant sous l’angle de trois types de singularités qui le compose : technique, sociotechnique et contextuelle.
Comité de rédaction
Direction
Dimitri UZUNIDIS
Réseau de recherche sur l’innovation, Paris
Dimitri.Uzunidis@univ-littoral.fr
Rédacteurs en chef
Smaïl AÏT-EL-HADJ
Institut Textile et Chimique
Université de Lyon
smail.aitelhadj@itech.fr
Stéphane GORIA
Centre de recherche sur les médiations
Université de Lorraine
Stephane.goria@univ-lorraine.fr
Membres du comité
Camille AOUINAIT
Réseau de Recherche sur l’Innovation
camille.aouinait@gmail.com
Bertrand BOCQUET
Université de Lille
Bertrand.Bocquet@univ-lille.fr
Laurent DUPONT
ENSGSI-ERPI – Université de Lorraine
l.dupont@univ-lorraine.fr
Blandine LAPERCHE
Université du Littoral Côte d’Opale
Clersé
laperche@univ-littoral.fr
Cédric PERRIN
Université Évry Val d’Essonne
cp2002@orange.fr
Schallum PIERRE
Institut intelligence et données (IID)
Université de Laval
Canada
schallum.pierre@iid.ulaval.ca
Corinne TANGUY
Université Bourgogne Franche-Comté
corinne.tanguy@dijon.inra.fr
Appels à articles :
- Écologie des innovations écologiques
- Décarbonation et système techno-industriel
Instructions aux porteurs de projet