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Vol 7 - Numéro 1

Arts et sciences


Liste des articles

Néoplatonisme, Mathématiques et Art : l’oeuvre de Pavel Florenski
Jean-Charles Pomerol

L’oeuvre de Pavel Florenski dans ses dimensions mathématique et surtout artistique est présentée. La notion de « perspective inversée », introduite par Florenski, qui s’oppose à la perspective « euclidienne » de la peinture italienne de la Renaissance, sert à valoriser l’art des icônes et des tombes égyptiennes. D’un autre côté, les géométries non-euclidiennes conduisent à une interprétation audacieuse de la traversée des enfers par Dante.


L’esthétique aujourd’hui ? Trois arguments en faveur de sa réhabilitation
Alice Dupas

Notre refus d’abandonner l’esthétique, comme discipline aussi bien que comme expérience, repose sur au moins trois arguments. Le premier consiste à dire que l’art contemporain, même lorsqu’il est le plus ouvertement conceptuel et intellectualisé, ne contrevient pas totalement à la dimension esthétique, c’est-à-dire sensible et affective, de son appréhension. Un deuxième argument établit que même la philosophie contemporaine qui a le plus en vue de désesthétiser l’art – celle d’Arthur Danto –, n’est pas de part en part an-esthétique. Le dernier argument, certainement le principal en cela qu’il travaille à partir de la théorie de l’art que nous défendons, soutient que cette dernière – appelée esthétique énactive sense-making – opère à partir de l’esthétique séminale d’Alexander Baumgarten et la prolonge sur un point crucial en en faisant une esthétique cognitive constitutivement incarnée.


Léda et le Cygne de Léonard de Vinci à la Wilton House
Annalisa Di Maria, Jean-Charles Pomerol, Nathalie Popis

Cette publication a pour objectif de mettre à jour l’histoire compliquée des acquisitions des oeuvres de Léonard de Vinci par la royauté française. Nous nous efforçons de clarifier cette histoire en nous appuyant sur les sources disponibles, en particulier en mettant en évidence des erreurs dans les inventaires, notamment concernant la peinture « Léda et le Cygne » de Léonard de Vinci, considérée comme perdue, mais dont nous montrons que celle-ci est conservée à la Maison Wilton en Angleterre. L’étude de cette oeuvre, d’une grande finesse, est caractéristique de l’esprit scientifique de Léonard, de son attachement à l’antiquité grecque et de ses fidèles convictions néoplatoniciennes.


Mesures et proportions dans l’oeuvre peint de Léonard de Vinci
Annalisa Di Maria, Jean-Charles Pomerol, Nathalie Popis

On met en évidence un système de proportions et de mesures que l’on retrouve dans tout l’oeuvre peint de Léonard de Vinci, spécialement les portraits. Ce système est basé sur le nombre d’or et est inspiré par l’Antiquité grecque. Les règles suivies par le maître dans la conception de ses portraits sont bien spécifiques et diffèrent de celles observées par ses disciples, ce qui permet de les différencier et de donner d’excellents indices pour l’attribution.


Créativité assistée par ordinateur : composer la musique d’un film en utilisant uniquement sa courbe de luminosité extraite automatiquement
Felipe Ariani, Marcelo Caetano, Javier Elipe Gimeno, Ivan Magrin-Chagnolleau

Dès sa conception, l’ordinateur a trouvé des applications pour accompagner la créativité des humains. De nos jours, le débat sur les ordinateurs et la créativité implique plusieurs défis, tels que comprendre la créativité humaine, modéliser le processus créatif, et programmer l’ordinateur pour qu’il présente un comportement qui semble être créatif dans une certaine mesure. Dans cet article, nous nous intéressons à la manière dont l’ordinateur peut être utilisé comme un outil favorisant la créativité dans une composition musicale. Nous avons extrait automatiquement la courbe de luminosité d’un film muet et l’avons ensuite utilisée pour composer une pièce musicale pour accompagner le film. Nous avons extrait plusieurs paramètres de la courbe de luminosité, et nous avons appliqué des règles de composition à partir de ces paramètres pour écrire la musique instrumentale du film. La composition finale présente une synchronicité et un ajustement esthétique avec le film, qui sont surprenants. Ce processus de composition a aussi permis un degré de liberté esthétique qui aurait été autrement impossible.