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Vol 6 - Numéro 4

Arts et sciences


Liste des articles

Dispersion et concentration sclérales dans les yeux peints : la lumière dans et par l’obscurité
Eric Denion, Sophie Denion, Frédéric Mouriaux, Guillaume Béraud

We aimed at searching in color art paintings through all art periods from Ancient Egyptian Art to Contemporary Art for sclerotic scatter (SS) and peripheral light focusing (PLF), using large-scale internet databases. These phenomena originate from the illuminated side of the eyeshell : limbal sclera for SS or cornea for PLF. They end at the darkness of the opposite limbal scleral side, where they are either scattered (SS) or concentrated (PLF) forming a clear arc or spot of light, respectively ("light through darkness"). We found SS and PLF in 83 and 2 paintings respectively out of 113,962 paintings analyzed. These forms of objective chiaroscuro help to reconstruct a basic sense of eyeball modelling by bringing the limbus out of the shadows. Among the paintings with SS, most were painted during the following periods : Renaissance (44), Baroque (15), Rococo (11). Sixty-one of the paintings with SS have a dark background compatible with the fact that SS is more easily observed under low ambient light illuminance ("light through darkness"). Acknowledgment of SS and PLF as subtle, rare characteristics of paintings should help see them in a new light, contribute to their proper treatment and restoration and is likely to enhance their economic value.


Le chemin des sentiers qui bifurquent dans la représentation préhistorique du corps féminin : l’apparition de la géométrisation et la conservation de la rondeur
Ernesto Di Mauro

Les Vénus des arts paléolithique et néolithique sont magnifiques. Elles représentent une « première fois » pour les hommes qui expriment leur vision du corps féminin. C’étaient des représentations sans tous les filtres que la culture leur aura imposés plus tard. Retracer l’évolution de ces images jusqu’à nous permet de pénétrer une pensée unitaire où le sexe, le mystère de la vie et les affres de la reproduction ont longtemps été confondus dans une simplicité sophistiquée. Parfois la manière de représenter ce mystère unitaire changeait et s’exprimait selon des codes différents. Ces codes peuvent-ils nous fournir une clé d’entrée dans ces esprits lointains ? Un exemple peu étudié est l’apparition vers le début du IIIe millénaire av. J.-C., dans des cultures éloignées les unes des autres mais toutes méditerranéennes, de formes nettement géométriques. Parfois géométrie et opulence des formes coexistaient, parfois non. Retracer l’évolution de ces codes de représentation est en partie possible. Un problème sous-estimé concerne la compréhension de l’approche employée pour interpréter ces codes. Une brève discussion des modalités récentes selon lesquelles la réalité littéraire et artistique a été approchée peut nous aider à mieux cerner ce thème.


Léonard de Vinci : de l’esquisse à la géométrie interne du Carton de Burlington House
Jean-Pierre Crettez

Le British Museum possède un folio contenant sous forme d’esquisse, un dessin préparatoire pour le carton de la Sainte Anne de Burlington House. Malgré les ressemblances, les différences entre les deux compositions montrent comment Léonard a su doter d’une géométrie interne, l’esquisse transférée sur un carton, et réaliser ainsi le Carton de Burlington House.


Le de La Tour italien de Cuzin. Une réflexion logique sur l’avéré en histoire de l’art
Franck Leprévost

L’artiste français du 17ème siècle Georges de La Tour a-t-il séjourné en Italie ? A-t-il peint la toile intitulée Diogène ? Dans un ouvrage paru en 2021, l’historien de l’art Jean-Pierre Cuzin développe un argumentaire en faveur d’une réponse affirmative aux deux assertions. Nous analysons la logique de cet argumentaire, et montrons son insuffisance pour arriver à une conclusion.