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Domaine(s) connexe(s) : Sciences humaines et sociales
Christian Le Bas
Esdes - UCLy
France
Laurence Nkakene Molou
Université de Yaoundé II
Cameroun
Publié le 15 mai 2020 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2020.0510
Les recherches sur l’innovation dans les économies africaines ne sont pas nombreuses. Nous contribuons à la littérature sur les déterminants (drivers) de l’innovation de plusieurs façons. En premier lieu, nous partons de l’hypothèse que les économies africaines sont très diverses et qu’en conséquence le jeu complexe des drivers sur le comportement d’innovation doit être apprécié selon le type d’économie. Nous distinguons plusieurs catégories d’économies africaines et nous focalisons nos recherches sur les économies africaines à revenu intermédiaire, notamment le Cameroun. En second, lieu nous prenons le comportement d’innovation dans sa diversité (produit/procédé ; simple/complexe). Les estimations économétriques, à partir données de la banque Mondiale pour l’année 2016, tendent à montrer que les dépenses de R-D n’expliquent pas la décision d’innover. Ce résultat très peu néo-schumpetérien pourrait s’expliquer par trois ensembles de facteurs : l’existence d’un modèle d’innovateur atypique de type market pull ; la présence d’innovation dite below the radar, l’importance d’innovation frugale.
There are few studies dealing with the drivers of innovation in African economies. We contribute to the literature in many ways. First of all, due to the diversity of African economies, we argue it is necessary to target the type of economy we observe. As a consequence, we focus our research on the African economies with medium level revenue, namely Cameroon. Secondly, we analyze the innovation behavior by distinguishing product versus process innovator and single versus complex innovator. Thirdly we use the data set released by the World Bank for 2016. Our estimations show the R&D expenditures do not explain the innovation decision. This result that contrasts with the Schumpeterian (evolutionary) tradition could be accounted for by three factors: the existence of a market pull strategy, the presence of innovations “below the radar”, the importance of frugal and grassroots innovations.
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