Ingénierie et systèmes > Accueil > Revue
Domaine(s) connexe(s) : Sciences humaines et sociales
Technologie et innovation est une revue pluridisciplinaire. Ses objectifs sont les suivants : analyser les systèmes et les paradigmes scientifiques et techniques, étudier leurs trajectoires d’évolution, discuter des liens de la Technologie à la société mais aussi de la Technologie à l’innovation, examiner comment les innovations bouleversent le fonctionnement des organisations et des sociétés aujourd’hui et dans le passé industriel, étudier les stratégies des acteurs (entreprises, laboratoires, institutions publiques, usagers) de production, d’utilisation, de diffusion des nouvelles technologies, comprendre la systémique de ces technologies et construire de scenarii sur leur potentiel de diffusion et d’application, étudier comment les innovations questionnent nos catégories de pensée et bousculent la cartographie traditionnelle des savoirs... penser le sens de l’innovation.
Elle accueille des articles en économie, gestion, histoire, sciences de l’information et de la communication, épistémologie et philosophie des techniques, ingénierie de l’innovation et design.
Conseil scientifique
Laure MOREL (direction)
Angelo BONOMI
Sophie BOUTILLIER
Pierre BARBAROUX
Romain DEBREF
Camille DUMAT
Joelle FOREST
Sophie FOURMENTIN |
Nathalie JULLIAN
Pierre LAMARD
Didier LEBERT
Thomas MICHAUD
Sophie REBOUD
Jean-Claude RUANO-BORBALAN
Jean-Marc TOUZARD
Konstantinos P. TSAGARAKIS |
Technology and Innovation is multidisciplinary journal. Its objectives are : to analyze systems and scientific and technical paradigms ; study their innovation paths ; discuss the connections of technology to society but also to innovation, examine how innovation disrupts the functioning of organizations and companies nowadays and in the industrial past, study stakeholder strategies (enterprises, laboratories, public institutions, users) in the production, use and diffusion of new technologies, understand the systemics of these technologies and construct scenarios of their potential diffusion and application ; understand how innovation questions our categories of thought and upsets traditional knowledge mapping…and the meaning of innovation.
The journal welcomes articles from the following backgrounds : economy, management, history, epistemology and philosophy of techniques and innovation and design engineering.
Scientific Board
Laure MOREL (direction)
Angelo BONOMI
Sophie BOUTILLIER
Pierre BARBAROUX
Romain DEBREF
Camille DUMAT
Joelle FOREST
Sophie FOURMENTIN |
Nathalie JULLIAN
Pierre LAMARD
Didier LEBERT
Thomas MICHAUD
Sophie REBOUD
Jean-Claude RUANO-BORBALAN
Jean-Marc TOUZARD
Konstantinos P. TSAGARAKIS |
Volume 24- 9
Les filières de production dans la bioéconomieVolume 23- 8
Intelligence artificielle et CybersécuritéVolume 22- 7
Trajectoires d’innovations et d’innovateursVolume 21- 6
L’innovation collaborativeVolume 20- 5
Les systèmes produit-serviceVolume 19- 4
L’innovation agileVolume 18- 3
Analyse systémique et petites entreprises innovantesLa prise en compte des données temporelles dans la réduction des émissions anthropiques de gaz dans l’atmosphère accentue les conséquences imprévisibles du changement climatique. En effet, les énergies fossiles émet-tent différents gaz dont le CO2 et le SO2. Ce dernier refroidit le climat, mais les durées de vie de ces deux gaz sont très différentes : plus d’un siècle pour le premier, moins de deux semaines pour le second. La défossilisation de l’énergie rend plus probable un emballement du réchauffement. La réduction au plus vite des émissions anthropiques de méthane (CH4), appuyant la thèse de la décarbonation dans toute sa diversité, est une solution. Elle requiert des innovations techniques, institutionnelles et sociétales, lesquelles nécessitent une appropriation citoyenne. L’apport de la démocratie technique par ses forums hybrides prolongés par l’approche en recherche action participative liant recherches de plein air et recherches confinées peut être déterminant.
L’industrie sidérurgique est l’une des plus polluantes au niveau mondial. En France, ArcelorMittal Dunkerque est la première unité industrielle d’émission de CO2 et à ce titre bénéficie d’importants soutiens publics. En 2022, l’entreprise a annoncé un important programme de décarbonation pour fabriquer de l’acier vert grâce à différentes technologies (unité de réduction directe, four électrique, etc.). Entre juillet 2023 et septembre 2024, nous avons interrogé des managers responsables du programme de la décarbonation et des représentants syndicaux afin de connaitre leur position respective sur cette question et analyser le rôle accordé aux syndicats et aux salariés dans ces transformations technologiques. Il en ressort une certaine convergence de vue entre les deux parties sur cette question. Cependant, l’organisation syndicale considère que la place des salariés est minorée, que la décision d’investissement retard et que la survie de l’usine est en jeu.
The global decline in resources and raw materials, challenges in waste management, and the rise in greenhouse gas concentrations are driving companies to seek more sustainable and symbiotic business models. Digital platforms, as hubs for information and data flows, play a key role in coordinating symbiotic production and service systems. Industrial symbiosis (IS) represents one such business model, where the exchange of waste, by-products, or other resources between firms and local organizations generates new forms of competitive advantage. Despite growing awareness of the role of information technologies and digital platforms in advancing sustainability, research on these digital sharing platforms as enablers of symbiotic networks remains in its early stages. This paper seeks to address this gap by examining the role of digital platforms in transitioning local ecosystems into symbiotic and “smart” communities. The study employs a systematic review of existing literature alongside a case study. The paper is structured into three major sections, followed by conclusions and implication
La décarbonation et l’économie circulaire sont généralement appréhendées comme les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique. Dans les faits, ce n’est pas si simple. L’économie circulaire qui consiste à collecter et valoriser des biens de consommation usagés est un moyen non de réduire la production de déchets, mais au contraire de l’accroire, puisque les déchets ainsi collectés sont appréhendés comme des ressources. L’économie circulaire est cependant indispensable (selon certaines conditions) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et plus encore dans une optique de décarbonation. Les énergies renouvelables (solaire, éolien notamment) nécessitent l’exploitation de ressources minières. Mais, l’exploitation de nouvelles mines est source de production de gaz à effet de serre. Pour rompre ce cercle vicieux, il faut revoir notre modèle de production et de consommation.
Longtemps considérée comme une folie d’apprentis sorciers, la géo-ingénierie, qui renvoie à l’ensemble des projets d’intervention technique et à grande échelle sur le système climatique, a progressivement gagné en crédibilité au fil des dernières années, et commence à être sérieusement envisagée dans les débats internationaux sur le climat. Dans ce papier, nous nous proposons d’analyser le processus de normalisation de la géo-ingénierie dans les arènes de discussions internationales. Ce processus part de l’intégration, au prisme classique de la décarbonation, d’une logique de compensation : l’on distingue maintenant, dans les accords sur le climat, la réduction facultative des émissions qui peuvent être « atténuées », c’est-à-dire capturées par le recours à des techniques de capture du carbone, de la réduction obligatoire des émissions qui ne peuvent pas l’être. Or cette logique de compensation a tout à la fois pour effet de normaliser les CC(U)S et la géo-ingénierie du carbone et de rendre optionnelles une partie des mesures de décarbonation. La question que nous nous poserons dans ce papier est de savoir dans quelle mesure tout cela pointe vers un nouvel horizon : la normalisation de la perspective d’un dépassement du seuil fixé par l’Accord de Paris, mais aussi de la géo-ingénierie solaire, entendue comme un moyen de compenser, sur le plan thermique cette fois, la mise en échec ou, a minima, le report des mesures de décarbonation. Il s’agira, en somme, d’étudier le passage d’une économie de la promesse à celle de la dette.
Ce texte propose une analyse des enjeux et des prospectives liés au thème du numéro spécial « Renouveau industriel et innovation » de la revue « Technologie et innovation ». Après un développement visant à exposer la pertinence de la recherche dans ce champ, il propose une mise en lumière de l’ensemble des articles intégrés au numéro.
Cette contribution interroge les dynamiques à l’oeuvre au sein des industries aérospatiales et de défense (A&D) en identifiant les principaux facteurs agissant sur l’innovation. A partir du modèle développé par [BAR 19] et [BAR 20], la recherche examine la dynamique des innovations de défense intégrant des composants issus de la recherche en Intelligence Artificielle (IA). Considérée comme une technologie d’application générale (General Purpose Technology, GPT ; [BRE 96]), l’IA et ses multiples applications affectent en effet significativement les capacités militaires actuelles et futures et constitue un matériau empirique pertinent si l’on cherche à comprendre comment opère l’innovation dans les industries A&D.
Le New Space désigne l’émergence d’un système économique du secteur spatial dans lequel de plus en plus d’acteurs privés sont appelés à participer. La science-fiction propose depuis quelques années des représentations des entreprises du capitalisme spatial. Cet article en étudie certaines, comme les films Space Sweepers, Venom, ou la série Salvation et montre que la figure du milliardaire du New Space suscite à la fois de la fascination et du rejet. Si ces fictions s’inspirent de personnages réels comme Elon Musk, elles influencent aussi le grand public et les acteurs du secteur spatial. Ces récits sont au centre d’enjeux stratégiques et de soft power. Il est suggéré que l’Europe se dote d’un système de création d’histoires de science-fiction spatiale performant et performatif afin d’optimiser la créativité de ses futurs entrepreneurs. En effet, ces récits proposent souvent une réflexion sur l’éthique de la conquête spatiale et imaginent des technologies qui pourraient devenir des innovations majeures à l’avenir.
Après une première longue phase de développement gouvernemental et scientifique, le secteur spatial a été secoué par de nouvelles approches au cours des années 2000, regroupées sous le terme générique de « New Space ». À travers l’étude des évolutions de cet écosystème, ce travail académique propose une caractérisation du New Space, considéré comme un ensemble de ruptures composées de nouveaux entrants, de nouvelles applications, de nouvelles technologies, de nouvelles réglementations, de nouveaux procédés et de nouveaux modes de financements. Mais, au-delà, il souligne que ces ruptures se nourrissent de leur interaction et leur interdépendance. Enfin, cette richesse du New Space nous amène à identifier les nombreuses implications pour les sciences économiques et managériales, à la fois en termes de programmes de recherches ou d’enseignement.
La multiplication des litiges en matière de brevets est révélatrice de la tension qui existe entre, d’une part, la nécessité d’assurer l’interopérabilité et la compatibilité entre les composants d’un produit et, d’autre part, le respect des droits de propriété intellectuelle (PI). Dans cet article, nous montrons que cette tension n’est pas nouvelle. Les « guerres » de brevets sont historiquement associées à des innovations de rupture et témoignent de l’importance croissante des modèles économiques fondés sur la valorisation de la PI. Tout en reconnaissant les effets parfois délétères de la dynamique contentieuse, on peut considérer que les litiges sont un moyen d’ajuster ex-post l’étendue de droits conférés par la PI.
Comité de rédaction
Direction
Dimitri UZUNIDIS
Réseau de recherche sur l’innovation, Paris
Dimitri.Uzunidis@univ-littoral.fr
Rédacteurs en chef
Smaïl AÏT-EL-HADJ
Institut Textile et Chimique
Université de Lyon
smail.aitelhadj@itech.fr
Stéphane GORIA
Centre de recherche sur les médiations
Université de Lorraine
Stephane.goria@univ-lorraine.fr
Membres du comité
Camille AOUINAIT
Réseau de Recherche sur l’Innovation
camille.aouinait@gmail.com
Bertrand BOCQUET
Université de Lille
Bertrand.Bocquet@univ-lille.fr
Laurent DUPONT
ENSGSI-ERPI – Université de Lorraine
l.dupont@univ-lorraine.fr
Blandine LAPERCHE
Université du Littoral Côte d’Opale
Clersé
laperche@univ-littoral.fr
Cédric PERRIN
Université Évry Val d’Essonne
cp2002@orange.fr
Schallum PIERRE
Institut intelligence et données (IID)
Université de Laval
Canada
schallum.pierre@iid.ulaval.ca
Corinne TANGUY
Université Bourgogne Franche-Comté
corinne.tanguy@dijon.inra.fr
Appels à articles :
- Écologie des innovations écologiques
- Décarbonation et système techno-industriel
Instructions aux porteurs de projet