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Vol 3 - Numéro 2

Entropie : thermodynamique – énergie – environnement – économie


Liste des articles

Photo-thérapie dynamique - entre modélisation et expérimentation - la rencontre des physiciens, chimistes, biologistes, oncologues, ingénieurs ou quand la modélisation diffusionnelle trouve ses limites...
Jean-Claude André, Céline Frochot

La thérapie photo-dynamique (PDT) consiste à utiliser la lumière pour exciter électroniquement une molécule photo-activable (le photosensibilisateur, PS) préalablement injectée dans le corps humain. Cette molécule excitée va réagir avec l’oxygène présent dans les milieux biologique pour conduire à la formation d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) qui vont détruire préférentiellement les cellules cancéreuses. Les recherches actuelles se concentrent sur le développement de PS plus sélectifs qui ciblent des récepteurs sur-exprimés sur les membranes des cellules cancéreuses par exemple. Une autre façon de cibler est l’utilisation de Photo-Molecular beacons (PMB). Ils sont classiquement composés d’un accepteur A et un d’un donneur D, reliés par un lien sensible à un stimulus endogène. A l’état initial, l’accepteur et le donneur sont maintenus suffisamment proches pour permettre un transfert d’énergie de D* vers A (D excité électroniquement) en empêchant la production de ROS. Sur ce principe, il est possible de cantonner l’effet PDT au voisinage immédiat des cellules malignes quand la distance D-A augmente. En effet, il est possible d’utiliser un lien sensible à des enzymes telles que certaines métalloprotéinases MMP surexprimées dans les zones tumorales. L’action des MMP entraîne la destruction du lien, libérant ainsi D qui, sous illumination, pourra produire des ROS . D* est généralement fluorescent et il est possible de suivre son évolution temporelle par des spectroscopies d’émission moléculaires. Pour tenter de comprendre le mécanisme de réaction de D* relié par un bras espaceur à A (DBA), la situation inverse est étudiée. Plusieurs modèles de couplage transport-réactivité ont été développés conduisant à des expressions de la constante de vitesse de réaction de la forme k(t) = a + b.t1/2 où t est le temps et a et b deux paramètres expérimentaux. Cependant, quand on examine le comportement de couples D*BA synthétisés, il n’est pas possible de trouver les paramètres a et b reliés à des bases physiques. Différentes hypothèses sont proposées pour tenter de comprendre les différences entre modélisation et expériences. Une analyse des points de vue des autres disciplines convoquées dans cette voie de traitements de cancers est également proposée.


Hommage à Mme la Prof.univ.em.dr.ing. Ana Maria Bianchi à l’occasion de son 75éme anniversaire
Gheorghe Dumitrascu, Yves Fautrelle, Michel Feidt

Ana Maria BIANCHI est née le 30 mai 1947 à Bucarest, de père militaire de carrière et de mère économiste. Après l’école primaire, elle suit le Lycée No. 36, nommé aujourd’hui « Emil Racovita », section mathématique-physique, terminé en-tête de sa promotion, avec un Bac type C et un Diplôme d’Honneur. Elle figure aussi dans le Livre d’Or du Lycée, grâce à ces résultats professionnels et aux prix obtenus aux olympiades scolaires.


Contrainte électrique majeure d’une génératrice synchrone à rotor bobiné associée à un aérogénérateur chargé et influence de rayon de pales sur la vitesse du vent au démarrage du groupe
Delphin Tomboravo, Roger Vony, Elodie Francia Siaka, Jeannot Velontsoa, Tsialefitry Aly Saandy

Le système de conversion de l’énergie mécanique en énergie électrique comprend un moteur, une génératrice et une charge. Une interface mécanique placée entre le moteur et la génératrice adapte la vitesse de rotation des deux maillons, tandis qu’une interface électrique reliant la génératrice et la charge assure la stabilité de la fréquence et des niveaux des signaux électriques de la charge. Les contraintes électriques de la génératrice synchrone à rotor bobiné de la chaine et la vitesse du vent à son démarrage sont étudiées en ramenant à la génératrice la charge et l’interface électrique et en solidarisant l’éolienne et la génératrice. La puissance limite de Betz, affectée du facteur atténuant du site, est utilisée comme puissance motrice du groupe. L’instabilité de la vitesse du vent convertit la génératrice en une source à fréquence variable alimentant une cellule RL modélisant la charge et l’interface électrique ramenées à la génératrice. La simulation par programmation sous Scilab avec des données proches de celles d’une vraie génératrice a révélé des surintensités pour les vitesses élevées du vent et une augmentation de la vitesse du vent au démarrage du groupe pour une diminution du rayon des pales. Ceci justifie la nécessité des interfaces et des organes de commande dans le groupe.


Simulation mathématique des processus agrégatifs : généralisation du modèle IdEP-IdLA
Vittorio Cocchi, Rossana Morandi

Le modèle mathématique IdEP-IdLA utilisé pour étudier théoriquement la chimie des processus d’agrégation est basé sur des hypothèses spécifiques pour schématiser à la fois la description physique du matériau de départ et les méthodes de formation des composés. L’étude fait partie du processus d’abstraction sous-jacent à la construction du modèle dans le but d’introduire certaines généralisations qui augmentent la solidité de l’approche théorique dans son ensemble. En particulier, ces généralisations démontrent la résilience du modèle par rapport à un large éventail d’agrégations spatiales possibles du matériau de base. Dans un premier temps, les changements proposés sont décrits et les ajustements formels nécessaires sont apportés aux relations théoriques produites par le modèle. Par la suite, l’étude se concentre sur l’évaluation de l’impact que les générisations introduites ont sur les résultats obtenus précédemment, confirmant la validité des conclusions de principe qui en découlent.