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Entropie : thermodynamique – énergie – environnement – économie

Entropy: Thermodynamics – Energy – Environment – Economy




Entropie - ISSN 2634-1476 - © ISTE Ltd

Objectifs de la revue

Aims and scope

Le premier éditorial de la revue Entropie annonçait, en 1965, que la thermodynamique est à la base de nombreuses applications industrielles, mais aussi de techniques de pointe (aérospatial, physique des particules et de l’univers, métrologie). Elle est une science de l’énergie et de l’entropie, branche qui étudie les propriétés des matériaux et des fluides, les processus de conversion.

 

Mais depuis lors, il est aussi apparu que la thermodynamique et l’énergie avait un rôle majeur dans le monde du vivant et de son évolution. Cet aspect fait donc partie intégrante des thèmes de la revue, de même que la relation à l’environnement et l’économie : ne parle-t-on pas de thermo économie, de changement climatique avec la dérive en température, notion thermodynamique s’il en est.

 

En résumé, la « nouvelle édition » d’Entropie confirme les thèmes majeurs antérieurs fondamentaux et appliqués, mais y ajoute une ouverture sur des applications diffuses de tous les jours dans nos sociétés, et de nouvelles rubriques du côté du monde du vivant, puis de l’économie (thermo-économie) et de l’environnement par une approche systémique.

 

Charte éthique

In 1965, the first edition of the journal Entropie announced that thermodynamics was the basis for many industrial applications, but also for advanced techniques (aerospace, particle and universe physics, metrology). It is a science of energy and entropy, a branch that studies the properties of materials and fluids, conversion processes.

 

But since then, it has also become clear that thermodynamics and energy have a major role in the living world and its evolution. This aspect is therefore an integral part of the themes of this journal, as well as the relationship with the environment and the economy : are we not talking about thermo-economics, climate change with the temperature drift, a thermodynamic notion if ever there was one ?

 

In summary, the "new edition" of Entropie confirms the previous major fundamental and applied sciences, but also opens up to various everyday applications in our societies, and offers new sections on the living world, on the economy (thermo-economics) and the environment through a systemic approach.

Numéros parus


Derniers articles parus

La conduction de la chaleur : Aspects historiques
André Bontemps

Dans cet article, après avoir rappelé la définition actuelle du terme « chaleur » on résume son évolution en se focalisant sur le mode de la conduction thermique. La notion de chaleur a été discutée dès l’antiquité que ce soit en Orient ou en Occident. D’abord basée sur les sensations de chaud et de froid la notion de chaleur a longtemps été confondue avec celle de température. Deux types de théories se sont développées parallèlement, les théories substantialistes et les théories mécanistes. Nous suivons la progression de ces deux types de théories depuis l’antiquité pour arriver aux théories actuelles. A l’origine étaient les catégorisations aristotéliciennes, puis on cite la théorie du phlogistique, celles du calorique et de l’éther pour lesquelles la chaleur est une substance mais on montre que dès l’antiquité le mouvement des corpuscules matériels a été également associé à la chaleur. Néanmoins, de nombreux chercheurs de la fin du 18ème siècle et du début du 19ème n’ont pas voulu prendre partie, comme Fourier, qui a formalisé la conduction dans son travail de pionnier et qui reste la référence. L’interprétation corpusculaire est désormais reconnue et a suivi l’évolution du reste de la physique avec l’apparition de la mécanique quantique. La conduction thermique a été ainsi associée aux interactions entre les particules ainsi qu’aux vibrations atomiques dans les solides. Dans ce contexte, l’introduction de la quasi-particule phonon a permis une grande partie des développements actuels.


Abiogenèse : est-il possible d’invoquer des processus intemporels pour expliquer l’émergence de la vie à partir de la matière inanimée ?
Vittorio Cocchi, Rossana Morandi

Dans la recherche sur l’origine de la vie, on identifie d’abord des thèmes qui peuvent être considérés comme raisonnablement partagés par la généralité des chercheurs. L’application de ces principes aux résultats obtenus avec le modèle mathématique de simulation des processus agrégatifs développé par les auteurs (et objet de publications anté-rieures) conduit à la conclusion que la formation primordiale de structures autoréplicatives est difficile à concilier avec la dynamique agrégative déterministe au sens classique du terme. Quoi que ce soit la mesure dans laquelle le processus est gouverné par le hasard ou par des codes agrégatifs écrits dans les lois de la chimie, aucune causalité conventionnelle n’est probable. En effet, lorsque le modèle est appliqué à la simulation de processus agrégatifs en l’absence d’éléments direc-teurs (c’est-à-dire des agents porteurs de codes, également capables de favoriser les effets catalytiques), comme cela a probablement été le cas dans le monde prébiotique, la formation répétitive et ordonnée de structures suffisamment com-plexes implique un déficit d’entropie difficile à justifier dans un contexte classique. Une seule issue semble possible : l’exis-tence d’ensembles d’informations affectant l’évolution du système selon des modalités différent de ceux qui se réfèrent à l’écoulement du temps perçu. Les possibilités offertes par la mécanique quantique et ses interprétations les plus récentes sont donc explorées pour tenter de clarifier, au niveau de la physique des particules, cette conjecture énigmatique et non conventionnelle.


Idée personnelle et vision collective partagée en recherche : (1) Concepts
Frédéric Demoly, Jean-Claude André

Que cela concerne la possibilité de rester dans des paradigmes anciens ou, au contraire, à de nouveaux espaces de réflexion conduisant à de réelles ruptures conceptuelles, la société demande de la créativité (invention, innovation). Il n’y a pas qu’une continuité rassurante dans cette pression exercée sur les concepteurs à cause de tendances lourdes liées au changement climatique, à l’épuisement des réserves, aux relations interindividuelles locales et internationales, etc. Si pour une part importante, cette démarche est plutôt personnelle, avoir une (bonne) idée sans échanger avec différents partenaires ne mène généralement pas loin. Il faut envisager, d’une manière plus globale, interdisciplinaire et prospective, la mise en traduction et en approfondissement de l’amorce d’une idée afin de faire émerger des solutions réalistes au niveaux scientifiques et/ou techniques. Pour que l’intelligence soit collective ou collaborative, encore faut-il qu’elle soit effectivement partagée. Elle fait prendre conscience, dans des démarches heuristiques, de la variété et de la complexité de l’idée et accepter l’hétérogénéité de chaque pensée, des solutions, des pratiques et des comportements. Le but de ce travail collectif est de définir un chemin critique par lequel l’organisation va créer de la valeur.


Étude expérimentale et modélisation d’une pile à combustible à oxyde solide (SOFC) utilisée dans les applications de cogénération résidentielle
Nicolas Paulus, Vincent Lemort

La transition énergétique met en lumière les systèmes de micro-cogénération à pile à combustible pour les usages résidentiels, dont un est une Pile à Combustible à Oxyde Solide, alimentée au gaz naturel, conçue pour fournir continuellement 1,5 kWel avec une efficacité électrique exceptionnellement élevée attendue de 60% (pouvoir calorifique inférieur). Cette puissance de sortie peut être modulée à volonté jusqu’à 500 Wel et la chaleur peut également être récupérée pour contribuer partiellement à la demande de chauffage du ménage. Ce système a été installé au laboratoire et a été spécifiquement instrumenté afin d’évaluer ses performances thermiques à différents régimes de puissance électrique. Dans cet article, l’accent est mis sur le rendement thermique résultant et les efficacités, tant thermiques qu’électriques, qui ont également été modélisées. Avec plusieurs sorties de puissance électrique entre 500 et 1500 Wel, cette étude montre des efficacités totales (pouvoir calorifique supérieur) jusqu’à 88-89% à des températures de retour minimales (autour de 20°C) du circuit de récupération de chaleur. L’efficacité électrique maximale obtenue est égale à 57% (pouvoir calorique inférieur) à puissance nominale, ce qui est proche de l’objectif de 60% du fabricant.


Influence de l’Induction Magnétique sur la Perte Fer d’un Domaine et les Eléments de ses Schémas Equivalents
Jeannot VELONTSOA, Ulrich Michaël MAHAVELONA, Abdallah ATTOUMANI, Jean Edmond ZAFY

Cet article est dédié à l’analyse des effets de l’induction magnétique sur la perte fer et les éléments des schémas équivalents d’un domaine ferromagnétique soumis à cette induction en utilisant un domaine ferromagnétique parallélépipédique soumis à un flux magnétique uniaxial. L’induction B produite par une source connue solidaire au domaine provoque la saturation du domaine. Ce dernier augmente sa consommation et voit la décroissance des valeurs des résistances et des réactances de ses schémas équivalents face à la source productrice de l’induction. L’augmentation de la perte fer et la diminution des valeurs des éléments passifs des schémas équivalents sont confirmées par la diminution de la résistivité et de la perméabilité du domaine en Modèle Tension où les éléments RL sont en parallèle comme en Modèle Courant où les éléments RL sont en série. Ce phénomène est visible lors de la vérification de la dualité parallèle-série des schémas équivalents du domaine face à la source inductrice.


La bioéconomie de Nicholas Georgescu-Roegen : une nouvelle alliance entre l’économie et la biosphère
Sylvie Ferrari

La bioéconomie est une nouvelle approche des relations entre l’économie et l’environnement qui a été développée par N. Georgescu-Roegen (1906-1994), un grand économiste du XXième siècle qui fut aussi mathématicien, philosophe et historien des sciences. L’économie, en tant que sous-système de la biosphère, est appréhendée dans un contexte écologique global. Par ailleurs, elle est indissociable de la dimension historique du développement des sociétés du fait de l’accès limité à un stock de ressources (énergie et matière) prélevés dans l’environnement. Cette orientation originale vise finalement à réconcilier le développement économique avec les contraintes écologiques et à conduire l’économie vers la sobriété.


Combustion humide de l’hydrogène et cycle de la « Pompe A Vapeur d’Eau »
Rémi Guillet, Jean-Pierre Hébert, Gérald Brunel

Le cycle dit “ Pompe à vapeur d’eau“ se définit par le recyclage sélectif de la vapeur d’eau véhiculée par les produits de combustion en sortie de machine thermique par échange de masse et de chaleur entre les produits de combustion sortant et l’air atmosphérique entrant. Avec le combustible hydrogène, cette forme de combustion humide, est susceptible de très fortes performances énergétiques et écologiques. Dans ce contexte, nous présentons ici le Diagramme Hygrométrique de Combustion (DHC) de l’hydrogène et appliquons cet outil pour anticiper les performances énergétiques de ce nouveau combustible dont le PCS dépasse de 18% son PCI. Ces anticipations concernent aussi le cas des turbines à gaz en cas de combustion humide qui, par ailleurs sont, a priori, fortement consommatrice d’eau additionnelle. La formation de panache d’eau atmosphérique, le « coût » de son élimination, la possible pollution résiduelle due aux NOx sont également présentés, cela concernant l’utilisation du combustible hydrogène dans toutes les machines thermiques à combustion, y compris dans les piles à combustibles. Toutes applications confondues et dans un contexte de cogénération, la combustion humide dont le cycle dit « pompe à vapeur d’eau » fait partie, augmente la température de rosée des produits de combustion d’environ 10°C et favorise une récupération exploitable d’énergie approchant 100% du pouvoir calorifique supérieur du combustible (100% du PCS). Ce qui est important à souligner avec le combustible hydrogène.

Comité de rédaction

 

Rédacteur en chef

Michel FEIDT
Université de Lorraine
michel.feidt@univ-lorraine.fr

 

Rédacteur en chef adjoint

Philippe GUIBERT
Sorbonne Université
philippe.guibert@upmc.fr

 

Membres du comité

Ali FELLAH
Université de Gabès
Tunisie
al.fellah@gmail.com

Francois LANZETTA
Université de Franche-Comté
francois.lanzetta@univ-fcomte.fr

George DARIE
Université Politehnica de Bucarest
Roumanie
geo@energy.pub.ro
 
Lazlo KISS
Université du Québec à Chicoutimi
Canada
Lazlo_Kiss@uqac.ca
 
Alberto CORONAS
Université Rovira i Virgili
Espagne
alberto.coronas@urv.cat
 
Gianpaolo MANFRIDA
Université de Florence
Italie
gianpaolo.manfrida@unifi.it
 
Phillipe MATHIEU
Université de Liège
Belgique
mathieu.phillipe7@gmail.com
 
Vincent GERBAUD
Université de Toulouse
vincent.gerbaud@ensiacet.fr
 


Merci de mentionner un ou plusieurs relecteurs dans le formulaire de soumission.


Fiche de lecture : Molecular Physical Chemistry for Engineering Applications


Fiche de lecture : Thermodynamique Chimique


Fiche de lecture


Note de lecture : Extension du domaine de la thermodynamique


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