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What training is needed for industrial research?

Quelle(s) formation(s) pour une recherche industrielle ?


Eric Schaer
LRGP - UMR 7274 CNRS-UL - ENSIC

Frédéric Demoly
ICB UMR 6303 CNRS – Université Bourgogne Franche-Comté - UTBM

Jean-Claude André
LRGP - UMR 7274 CNRS-UL - ENSIC



Published on 10 April 2024   DOI : 10.21494/ISTE.OP.2024.1143

Abstract

Résumé

Keywords

Mots-clés

A look at the curricula of many French engineering schools reveals that their global vision is reflected in educational categories geared towards theoretical, rational and deterministic generalist learning, with a focus on the main application targets. Links with industry are developed in large part through internships, which broaden the somewhat closed vision provided by their school. This situation has its roots in history, with the need to master mathematical models to design structures, weapons, bridges, factories, material and energy transformation processes, and so on. What we are witnessing is the decline of technological eras from coal to electricity to electronics, with an increasingly constrained environment and demands for ever more sophisticated devices, with ever shorter life spans, in a changing social context. The question posed in this reflection is to analyze whether the impact of the major trends we have just mentioned is likely to call into question, at least in part, the fundamentals of current training courses. What we are showing is the importance of rigorous concepts, which must nevertheless be extended in different ways to other fields, promoting creativity, imagination and agility to bring the engineer’s work closer to the social demand for new needs. For the time being, the authors see this as a flexible/adaptive approach that should encourage creative modes on the part of students, the mastery of doubt, interdisciplinarity and the management of complexity in the development of industrial processes.

En examinant les programmes d’études de nombre d’écoles d’ingénieurs françaises, leurs visions globales se traduisent par des catégories éducationnelles orientées vers des apprentissages théoriques, rationnels et déterministes généralistes et orientés vers les cibles applicatives principales. Les liens avec les milieux industriels se développent pour une part importante par le biais de stages qui élargissent la vision un peu fermée que leur procure leur Ecole. Cette situation est issue de l’histoire avec le besoin de la maîtrise des modèles mathématiques pour concevoir des structures, des armes, des ponts, des usines, des procédés de transformation de la matière et de l’énergie, etc. Ce que l’on observe, c’est la diminution des ères technologiques depuis le charbon, l’électricité, l’électronique avec un environnement de plus en plus contraint et des demandes de dispositifs de plus en plus sophistiqués, à durée de vie de plus en plus courte, dans un contexte social changeant. La question posée dans cette réflexion est d’analyser si l’impact des tendances lourdes rapidement évoquées est susceptibles de remettre en cause, au moins en partie, les fondamentaux des formations actuelles. Ce que nous montrons, c’est l’importance des concepts de rigueur qui doivent toutefois s’élargir par différentes voies à d’autres domaines en favorisant la créativité, l’imagination, l’agilité pour rapprocher le travail de l’ingénieur de la demande sociale de nouveaux besoins. Pour l’instant, il s’agit pour les auteurs d’une démarche flexible/adaptative qui doit favoriser les modes de création de la part des étudiants, la maîtrise du doute, l’interdisciplinarité et la gestion de la complexité dans le développement des procédés industriels.

Invention Innovation Creativity Complexity Interdisciplinarity Heuristics Conservatism

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