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Les ouragans constituent un risque naturel important et une menace réelle pour certaines populations et certains territoires. Dans ce papier nous présentons les principes et résultats d’un logiciel déposé un open source qui permet de simuler des endommagements en se basant sur des statistiques de l’ouragan Irma et de simuler différents scénarios de collecte de déchets. Après l’analyse de la collecte sur l’île de Saint Martin, nous avons reproduit le processus de collecte en deux étapes, puis nous avons enrichi la méthode pour l’appliquer à des territoires plus grands, disposants de nombreux sites de traitement et de stockage tels que la Guadeloupe ou la Martinique. La méthode proposée permet d’estimer les temps de collecte et la distance parcourue en fonction de la gravité de l’évènement, du nombre et de la localisation des aires de stockage temporaires et des sites de traitement et de stockage mais aussi en fonction des moyens (en camions) et de l’organisation de la collecte en bassins de collecte. Le logiciel peut être utilisé en amont pour optimiser les moyens de collecte ou juste après l’évènement à partir du moment où des zones ou des bâtiments endommagés sont identifiés par télédétection, ce qui est de plus en plus souvent le cas. A noter qu’un des enjeux est non seulement de réduire le temps de collecte, mais si possible de mettre en place des tris, au moins des équipements électriques et électroniques DEEE, pour transformer les déchets en ressources dans un contexte d’optimisation des ressources planétaires et de réduction des trajets. Les enquêtes et expérimentations révèlent également que le temps de chargement-déchargement de déchets est très important ce qui pourrait orienter les choix d’équipements au niveau des collectivités pour accélérer le retour à la normale.
Cet article propose une analyse de la doctrine de confinement de la population en cas d’accident industriel avec effet toxique en France. L’accident à Bhopal (Inde, 1984) a conduit à l’une des pires catastrophes industrielles de l’histoire, avec près de 4000 victimes en seulement quelques heures suite à l’explosion d’une usine chimique et au rejet dans l’atmosphère d’un gaz mortel. De nombreux pays sont exposés au risque technologique, et la survenue d’une catastrophe s’accompagne en général d’évolutions de la réglementation au niveau national voire international : renforcement des études de danger et des dispositifs de sécurité du côté des industriels, dispositifs d’alerte et intégration de la vulnérabilité du côté de la gestion territoriale des enjeux. Mais la faible occurrence des accidents industriels majeurs à l’échelle d’un pays et la faible probabilité de leur répétition au sein d’un même territoire (à la différence des aléas naturels) constituent potentiellement un frein à ces évolutions. La faiblesse des ressources et des capacités des populations pour se protéger d’un accident industriel et de ses effets toxiques en sont une illustration. L’objectif de cet article est de présenter comment sont définis les effets toxiques autour des sites industriels classés Seveso en France, et les conséquences de ces définitions sur l’aménagement du territoire, sur les normes de confinement et sur l’information à la population. Nous présentons à partir d’une étude de cas, l’accident industriel dans la métropole de Rouen Normandie le 26 septembre 2019, comment se sont comportées les personnes résidantes de la zone de confinement des 500 mètres autour du site et étudions quels dispositifs locaux pourraient être mis en place pour rendre la consigne de confinement applicable à l’échelle du territoire.