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Paul Muller
Université de Lorraine
Published on 6 January 2021 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2021.0594
The concept of social innovation has gained significant traction over the past few years. Academic work is mostly focused on defining and delineating the concept and on grasping its socio-economic importance. The issue of the collective creative processes associated with its production has therefore been overlooked. We will address this theoretical gap through recourse to the model of creative ecology. By highlighting the coexistence of different economic strata, (upper-, middle-, underground), this model allows us to argue that social innovation may be produced through two complementary logics. Social innovations produced through a top-down logic originate in the upperground. They benefit from a high diffusion potential. However, their social outcome may be limited, due to the fact that they are subject to a trade-off between social impact and economic viability. On the other hand, social innovations produced through a bottom-up logic stem from the underground. As they are coproduced with beneficiaries, they are most able to address their specific social needs, but may be difficult to scale up. This is why both logics can be at work simultaneously, which, in turn, raises governance issues. We will argue that social economy organizations contribute to solving these issues, as they act as innovation intermediaries.
La notion d’innovation sociale a fait l’objet d’un intérêt croissant au cours des dernières années. En s’attachant surtout à la définir et d’en étudier les effets, le problème des processus créatifs collectifs associés à sa production a été peu étudié. Nous mobilisons le modèle de l’écologie créative afin de répondre à ce vide théorique. Ce modèle, mettant en avant différents niveaux économiques (upper-, middle-, underground), nous permet de mettre en avant le fait que les innovations sociales peuvent être produites suivant deux logiques complémentaires. Suivant une logique top-down, les acteurs à leur initiative sont localisés dans l’upperground. Les innovations ainsi créées ont une capacité de diffusion élevée, mais peuvent avoir un apport limité car elles sont soumises à un arbitrage entre viabilité économique et impact social. A l’inverse, les innovations sociales produites suivant une logique bottom-up émanent d’acteurs de l’underground. Coproduites avec leurs bénéficiaires, elles sont à même de répondre à leurs besoins spécifiques mais éprouvent des difficultés à se diffuser à plus grande échelle. Du fait de leurs limites respectives, les logiques top-down et bottom-up sont fréquemment mises en oeuvre de manière concourante au sein des écologies créatives. Ceci peut soulever des problèmes de gouvernance dont la résolution fait intervenir les structures de l’économie sociale et solidaire, au travers de leur fonction d’intermédiation d’innovation.
Social innovation creative ecology social economy intermediation
Innovation sociale écologie créative économie sociale et solidaire intermédiation
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