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La relation Science-Technologie-Développement fait l’objet d’une importante littérature la positionnant comme révélatrice de performance économique : invention, innovation, transfert de technologies, apprentissage, diversification ou renouveau. Cette relation, créée et soutenue par la fonction même des acteurs ambidextres (laboratoires de recherche, entreprises, institutions publiques et privées), génère de nouvelles valeurs économiques ou régénère les existantes. L’objectif de la revue « Science, Technologie, Développement » (STD) est de présenter des études pertinentes sur les enjeux actuels du développement qui dépassent le cadre strict de la croissance économique pour englober les voies par lesquelles la science et la technologie pourraient contribuer, sur les plan national et international, à faire face aux défis environnementaux, alimentaires, sanitaires ou encore sociaux qui orientent la recherche actuelle en sciences humaines, sociales et en ingénierie. A la croisée d’analyses mono ou pluridisciplinaires, STD accepte des contributions en économie, gestion, ingénierie, sociologie, sciences de l’éducation, histoire relatives aux problématiques du Développement Économique.
Conseil scientifique
Adja Anassé Augustin ANASSE
Moha AROUCH
Adel BEN YOUSSEF
Eduardo CASSIOLATO
Lilia CHENITI
Bernard GUILLON
Jean-Luc HORNICK |
Syndhia MATHE
Fatma MRAD
Bénédique PAUL
Ahmed SILEM
Gina Florica STOICA
Sofiane TAHI
Ludovic TEMPLE |
The relationship between Science, Technology and Development is the subject of an important literature, revealing economic performance : invention, innovation, technology transfer, learning, diversification and even resurgence. This relationship, created and supported by the very role of skilful actors (research laboratories, companies, public and private institutions), generates new economic values or regenerates existing ones. The objective of the “Science, Technology, Development” (STD) journal is to present studies that are pertinent to current development challenges ; those that go beyond the strict framework of economic growth to encompass the ways in which science and technology can contribute, nationally and internationally, to facing challenges linked to the environment, food, health and even social challenges which guide current research in the human and social sciences and in engineering. At the crossroads of monodisciplinary or multidisciplinary analyses, STD accepts contributions from economics, management, engineering, sociology, education sciences and history, all relating to the question of Economic Development.
Scientific Board
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Moha AROUCH
Adel BEN YOUSSEF
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Bernard GUILLON
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Les clusters, concentrations géographiques d’entreprises et d’institutions connexes autour d’un même secteur d’activité, sont devenus des leviers prometteurs de transformation économique et d’innovation. Inspirées par les réussites observées dans les pays développés, de nombreuses initiatives ont cherché à comprendre les spécificités de ces clusters dans des contextes variés. En Afrique subsaharienne, toutefois, les défis structurels, économiques et institutionnels plus marqués soulèvent des questions quant à l’impact de ces particularités sur leur développement et leur compétitivité. Ce travail s’appuie sur une revue de littérature pour analyser les spécificités des clusters subsahariens, en étudiant les effets d’agglomération, les défis liés à l’allocation des ressources et le rôle crucial des interventions publiques. Les clusters informels, bien que flexibles, présentent des limites en termes de compétitivité et d’intégration aux marchés internationaux, principalement en raison de l’absence de gouvernance formelle et de liens avec les institutions de recherche et de financement. Cette étude souligne ainsi l’importance de politiques publiques stables et continues pour maximiser leur potentiel, tout en proposant des pistes pour des recherches futures sur des modèles d’intervention adaptés aux réalités africaines.
Le dernier rapport du GIEC met en lumière les dommages irréversibles sur l’environnement causés par l’activité humaine, en soulignant les disparités régionales et la vulnérabilité accrue des pays du Sud. Ce contexte alarmant de crise de durabilité appelle de manière urgente les universités à fournir des connaissances et des solutions adaptées. En intégrant le principe de responsabilité dans leurs missions d’enseignement, de recherche et de valorisation de la recherche, les universités responsables jouent un rôle crucial en formant des décideurs engagés aux ODD, en menant des recherches socialement pertinentes et en développant des innovations responsables. Cet article tente d’examiner comment les universités dans des pays du Sud contribuent à la formulation et à la mise en oeuvre de solutions pour répondre aux enjeux de durabilité de leur territoire. Il montre que la notion d’université responsable est particulièrement importante pour ces pays, en raison des impacts disproportionnés du changement climatique, ce qui exacerbe les inégalités socio-économiques.
Ce texte décrit et analyse l’influence d’une expérience d’enquête ethnographique sur la reconfiguration de micro perceptions et de pratiques dans le registre de santé et de la maladie en milieu rural au Burkina Faso. Il s’agit dans cette étude de voir comment la relation aux personnes enquêtées permise par l’usage de la méthode ethnographique a, au fil du séjour de collecte de données, contribué à influencer l’adoption de pratiques de recours modernes aux soins par les usagers des services de soins de santé, caractérisés par la coexistence d’un centre médical et d’un centre de santé et de promotion sociale fonctionnels mais sous fréquentés. La méthodologie procède d’une approche ethnographique de terrain réalisée sur plus de dix (10) mois de présence in situ dans la région des Hauts Bassins. Au cours de cette période d’enquête, plus de cent (100) entretiens libres et autant d’entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès d’un échantillon théorique d’acteurs communautaires (personnes dans les ménages et autres lieux sociaux sur le site de l’étude), des agents de santé, des thérapeutes informels. Cependant, seule une dizaine d’entretiens semi-directifs ont servi à l’argumentaire de ce texte. Des résultats de l’étude, il ressort que le rapport du chercheur aux personnes enquêtées entraîne une évolution des pratiques de choix thérapeutiques. Plusieurs personnes interrogées recourent plus systématiquement à l’offre de santé moderne, ce qui n’était pas le cas à l’étape exploratoire de l’étude, malgré l’existence de centres de santé. En définitive, il résulte donc que l’ethnographie en tant qu’activité rentrant dans le processus de collecte scientifique de données peut par le positionnement du chercheur contribuer à améliorer la fréquentation des services de l’offre de santé moderne formelle.
Madagascar est l’un des pays le plus riche en biodiversité. La mangrove fait partie de cette diversité biologique dont la partie Ouest de Madagascar en possède la majorité. Des menaces telles que les changements climatiques et les pressions anthropiques pèsent sur les mangroves. L’objectif fondamental de cette étude est de promouvoir la restauration de la mangrove sur le dynamisme de croissance de AvicenniLa marina à Bombetoka Belemboka Mahajanga. Deux hypothèses ont été proposées : d’une part la restauration de la mangrove sur le dynamisme de croissance de Avicennia marina, et d’autre part la création d’un habitat vivable aux espèces associées au profit du bien-être des populations riveraines. De ce fait, des enquêtes ethnobotaniques ont été effectuées auprès de la population locale et aussi un suivi de culture sur les 4 substrats. Les données sont traitées statistiquement sur Anova et Kruskal – Wallis. Les résultats obtenus ont montré que le taux de germination est meilleur dans le substrat A1 (94%), A2 (87%), et A3 (86%) par contre dans le substrat A4 (71%) le taux de mortalité est fortement observé. Pour la croissance de l’espèce Avicennia marina, il y a une différence significative entre les différents substrats via la longueur, la largeur, le nombre des feuilles et la hauteur, le diamètre des jeunes plants. La restauration et la gestion de mangroves seront nécessaires pour envisager la pérennisation et la survie du reste de nos ressources côtières pour l’avenir de notre écosystème.
Over the past two decades, the use of Internet and Information and Communication Technologies (ICT) in the classroom as part of the learning environment has grown considerably. The value of the ICT in education (ICTE) is now widely recognized and accepted. The promptness of development in the digital has put forth pressure on organizations, particularly higher education institutions, to integrate ICT in teaching activities as well as in the entire university environment. These pressures have involved all the actors in higher education, who are increasingly improving the quality of their services. Within the same vein, teachers and learners are currently taking courses in a hybrid mode, to be acquainted with the new learning strategies. Previous research has focused heavily on studying the educational performance of students with regard to the use of ICT independently of the contribution of cognition and appropriation of ICT in student performance. Accordingly, this research explores the impact of the dimensions of cognitive absorption (CA), inspired by the flow theory (Csikszentmihalyi, 1990), on the appropriation of ICT. We conducted a quantitative study among students of Moroccan public universities in the Casablanca-Settat region, and used the structural equation method (SEM), through the SMART PLS 4.0 software. The study used data collected from a sample of 184 students. In our study, the structural equation modeling revealed that CA has a significant and positive impact on ICT appropriation among public higher education students. The findings indicate that an exploration of CA in the Moroccan higher education environment is important to understand students’ learning needs for better educational performance.
Cet article s’intéresse à examiner la relation entre la protection des droits de propriété intellectuelle (DPI) et le transfert technologique par octroi de licence dans les pays d’Afrique. Est-ce que l’instauration de la protection des DPI dans ces pays encourage davantage les pays émetteurs à transférer leurs technologies par le biais d’octroi de licence ? Nous recourons à des données de panel pour un échantillon de 12 pays d’Afrique, trois d’Afrique du Nord et neuf d’Afrique Subsaharienne sur la période allant de 1995 à 2020. Les résultats empiriques montrent que la protection des DPI a un impact positif sur le transfert technologique via l’octroi de licence dans ces pays. L’application des lois relatives à la protection des DPI dans les pays d’Afrique pousse davantage les pays émetteurs à transférer leur technologie. De plus, les résultats empiriques révèlent que le niveau de développement économique, les transferts de fonds et la taille démographique du pays sont des facteurs essentiels à ce type de transfert technologique. En revanche, l’éducation n’a aucun impact sur ce mode de transfert technologique dans ces pays.
Plusieurs travaux de recherche ont montré l’importance des facteurs observables dans le déclenchement de la propension à innover mais très peu dans le secteur agricole se penche sur les facteurs non observables mais déterminants dans le processus d’innovation. Cet article analyse les effets des facteurs psychosociologiques sur la propension à innover des producteurs d’anacarde à travers le renforcement de capacités. Les théories du comportement planifié et de l’auto-détermination ont été principalement mobilisées. Grâce à un entretien structuré, nous avions adressé un questionnaire à 214 producteurs d’anacarde et organisé des focus group à l’aide d’un guide d’entretien. Les résultats obtenus après une analyse des données à l’aide du modèle d’équation structurelle ont permis d’inférer que le renforcement de capacités influence le capital cognitif et la capacité d’apprentissage. Ces variables par ricochet influencent la propension à l’innovation des producteurs à travers la pensée opportuniste, les sentiments de confiance en soi, d’autonomie d’appartenance sociale et compétence. Enfin, dans le processus de prise de décision par rapport à l’adoption ou non d’une innovation, la propension s’avère très importante.
L’extraction de bois pour l’usage domestique quotidienne principalement pour le charbon et la construction est une des pressions qui pèsent sur les forêts, même si on procède à la restauration. Sa conséquence est considérablement accrue dans la région Est de Madagascar, due aux activités économiques non règlementées et démesurées principalement à cause du chômage. L’objectif est de faire connaître les conséquences des activités économiques dans les sites cibles. Des enquêtes socio-économiques ont été réalisées suivies de l’analyse des données par des modèles économétriques. Des questionnaires sur les raisons de l’exploitation et / ou de la conversion forestière par rapport aux activités des habitants, les espèces d’arbres exploités dans la zone de restauration forestière pour la fabrication du charbon, la quantité d’arbres abattus, leur diamètre et les conséquences sur la dégradation forestière ont été posés. Les variances et les écarts-types ont été calculés pour les résultats obtenus. Ainsi, les conséquences des activités économiques sont significatives. L’usage des espèces autochtones à croissance rapide pour la restauration forestière et la promotion de l’usage de foyers économes ou « fatana mitsitsy » ont été recommandés.
Cette étude propose un système pouvant réduire le nombre d’accidents liés à l’excès de vitesse et d’appréhender les usagers ne respectant pas le code de la route sur les différentes artères de la ville de Lubumbashi selon la limite des vitesses admissibles. L’objet de cette étude est de créer une base de données et de proposer un modèle de gestion pour la surveillance routière en se penchant beaucoup plus sur l’aspect excès de vitesse afin de réduire sensiblement le risque d’accidents de circulation routière. Nous nous sommes limités à contrôler la vitesse des véhicules sur quelques artères de la ville de Lubumbashi qui ont été présentés comme les artères où il y a plus d’accidents suite aux excès de vitesses. Nous avons créé une base de données avec le logiciel MYSQL dont l’outil central est le MYSQL Workbench et avons réalisé un programme de gestion du système avec MATLAB, ce système de gestion nous a permis de programmer la base de données et à manipuler les données avec quatre fonctions dont l’écriture ; l’affichage ; l’ajout et la suppression. C’est ainsi que nous avons choisis un réseau de transmission des informations vers le centre de contrôle par fibre optique, le détecteur va permettre de comparer la vitesse des véhicules aux seuils fixés qui varient de 30 à 70 km/h selon les sites et en conformité avec le code de la route en République Démocratique du Congo. Le centre de contrôle sera situé au bureau central de la police de circulation routière de Lubumbashi dans lequel seront générés les contraventions pour excès de vitesse, avec toutes les preuves justifiant l’infraction commise sur la route.
Les nouvelles techniques d’amélioration des plantes sont au centre d’une nouvelle gouvernance de l’innovation variétale qui renouvelle les débats sur les promesses technologiques apportées par les variétés OGM. Assimilables à ces dernières, elles suscitent des controverses en termes de risques écologiques, agronomiques et socio-économiques. A partir d’un cas expérimental d’usage des techniques d’édition du génome pour développer des variétés de riz à Madagascar, nous avons étudié comment les interactions entre les différentes parties prenantes sociétales renouvellent la gouvernance de l’innovation variétale issue des biotechnologies. Les résultats conduisent à proposer de reconfigurer l’expérimentation initiale par le renforcement des compétences à détecter les modifications génétiques dans les nouvelles variétés et à prendre en compte les risques sociétaux. Ils mettent en relief l’insuffisance des cadres institutionnels d’évaluation des risques de biosécurité dans le contexte des pays du sud. Ils renseignent comment solidifier ces cadres par l’implication située des parties prenantes. Ils suggèrent des approches plus coopératives pour définir les modèles et les objectifs des innovations variétales.
Comité de rédaction
Direction
Dimitri UZUNIDIS
Réseau de recherche sur l’innovation, Paris
Dimitri.Uzunidis@univ-littoral.fr
Rédactrice en chef
Vanessa CASADELLA
Université Picardie Jules Verne
vanessa.casadella@u-picardie.fr
Expertise
Yasmina BERRAOUI
Agence Universitaire de la Francophonie
yasmina.berraoui@auf.org
Membres du comité
Lamis BENMANSEUR
École supérieure de commerce, Kolea
Algerie
benmanseur.lamis@hotmail.fr
Constance DUMALANEDE
Université Jean Monnet Saint-Etienne
constance.dumalanede@univ-st-etienne.fr
Zinedine KHELFAOUI
Université Montpellier III
zino.khelfaoui@univ-montp3.fr
Michelle MONGO
Mines Saint-Etienne
michelle.mongo@emse.fr
Babacar NDIAYE
Université Amadou Mahtar Mbow
Sénégal
babacar.ndiaye@uam.edu.sn
Hery Lisy Tiana RANARIJAONA
Université de Mahajanga (UMG)
Madagascar
hranarijaona@gmail.com
Cheikh Abdou Lahad THIAW
École Supérieure Polytechnique
(ESP)/Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)
Sénégal
cheikh.thiaw@gmail.com
Avec le concours de l’Agence universitaire de la Francophonie
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