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Les professionnels des ressources humaines utilisent LinkedIn en entreprise (en interne) à la fois pour le recrutement et pour le « développement de la marque employeur ». Hors-entreprise (en externe) tout le monde peut s’adonner sur le réseau à des activités de recherche d’emploi et de « développement de sa marque personnelle ». Un questionnaire et dix entretiens montrent que les RH poursuivent donc à la fois une stratégie individuelle tournée vers l’affirmation de leur « identité professionnelle personnelle » et une stratégie collective au service de l’efficacité. La stratégie collective peut alors inhiber l’expression de référents identitaires au détriment de la stratégie individuelle. La faculté de pouvoir concilier ces deux pôles stratégiques dépend en grande partie du type d’activité pratiqué : la conciliation est davantage possible lorsque l’activité relève de l’action que lorsqu’elle relève de l’affichage d’informations sur le profil. S’afficher ouvertement au nom d’un collectif tout en réalisant secrètement, « en sous-marin », un travail de réseautage et de communication interpersonnelle pour son propre compte s’impose également comme une technique de conciliation.
Les auteurs situent leur article dans un contexte d’innovation sociétale, qui place les usagers au centre de la démarche projet sous l’angle de la thématique énergétique. S’intéressant à une typologie des démarches de coconception existantes, ils proposent un retour d’expérience du projet participatif Ecofamilies, qui consistait pour des familles participantes, à co-concevoir et tester une solution technologique de suivi des consommations énergétiques domestiques, sur le plan des Interactions Homme-Machine, en adéquation avec leurs besoins. Les auteurs interrogeront les apports, les contraintes et les limites de l’engagement d’une démarche de co-conception selon la double perspective de l’évolution des usagers vers leur positionnement en tant qu’acteurs d’un projet collaboratif et les processus d’intelligence collective qui s’y déploient.
La promesse d’espaces libres, gratuits, interactifs et démocratiques est indéniablement une donnée historique essentielle du Web 2.0. Les commentaires ou les critiques amateurs en ligne s’inscrivent dans une nouvelle phase du capitalisme que Bernard Stiegler appelle une « économie de la contribution ». Cependant, les faux avis (ou faux commentaires) se sont multipliés sur les sites de e-commerce. La question est importante car un seul faux avis peut modifier le choix de l’internaute. Comment dès lors évaluer les commentaires postés sur des sites de cinéma comme AlloCiné ou des sites plus généralistes comme SensCritique ? L’article propose une méthodologie fondée sur l’analyse d’un corpus de commentaires en ligne, suivie d’une analyse sémio-contextuelle de ces commentaires dans le contexte global du Web 2.0 à partir des indices relatifs aux énonciateurs et aux énoncés. La question de l’importance croissante du trafic non-humain généré par des robots est également évoquée.