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Vol 4 - Numéro 1

Science, Technologie, Développement


Liste des articles

La cartographie : revue historique et l’apport du savoir-faire Africain
Fabrice TEUGUIA

La cartographie remonte à des millénaires, lorsque les premières civilisations ont commencé à dessiner des cartes rudimentaires pour naviguer, établir des frontières, gérer des territoires et représenter des phénomènes naturels. Avec le temps, la cartographie est devenue de plus en plus sophistiquée grâce aux avancées technologiques et scientifiques. Cet article présentera les principales étapes de l’évolution de la cartographie et fera ressortir les tendances, les facteurs clé et les changements significatifs qui ont eu lieu au fil des ans. Etant donné que la cartographie africaine ait souvent été marginalisée dans les récits historiques dominants, nous mettrons en lumière l’importance de reconnaître les savoirs faires existants depuis la préhistoire au sein des civilisations africaines dans la représentation de leur territoire. Ce faisant, nos travaux fourniront une analyse critique du passé afin d’éclairer le présent et de guider les futures recherches et actions dans le domaine en prenant en considération les pratiques des populations africaines.


Action environnementale pour atténuer les menaces des ressources forestières d’Ankilahila, commune rurale de Betsako, région Boeny Madagascar
Benjamin Christian RAMILAVONJY RAMIANDRISOA, Tatiane RAZAFINDRAZANDRY, Rivoharinala RASOANARIVO, Hery Lisy Tiana RANARIJAONA

Madagascar est une île extraordinaire due à sa richesse spécifique dont le taux d’endémicité spécifique s’élève à 96%. Cependant, des zones forestières sont encore peu connues alors qu’elles sont menacées. Tel est le cas des écosystèmes d’Ankilahila, forêt sèche littorale et mangrove, dans la Commune Rurale de Betsako. Notre objectif est d’évaluer les pressions anthropiques qui y pèsent et apporter les solutions pour qu’il y ait résilience écologique. De ce fait, un inventaire suivi de relevés écologiques par la méthode de transect linéaire de Duvigneaud et de placeaux de Braun-Blanquet sur une superficie de 500 m², ainsi que des enquêtes ont été faits. Ainsi, 62 espèces réparties dans 42 familles et 07 espèces réparties dans 05 familles ont été inventoriées respectivement dans la forêt sèche et la mangrove d’Ankilahila. Sur les forêts littorales sèches, les feux (30%), le défrichement (6%), la coupe (19 %), la chasse et le braconnage aux oiseaux et aux lémuriens (5%), le prélèvement des produits forestiers secondaires (9%) (Raphia, plantes à tubercules et miel) ont été trouvés. En ce qui concerne la mangrove, la coupe des bois de palétuviers (11%), la pêche illicite (5 %) ; la chasse aux oiseaux et le prélèvement illicite de crabe Scylla serrata (7 %) sont les pressions majeures sur mangrove. Les actions environnementales déjà mises en place sont le tatak’afo ou pare-feu, la surveillance par les villageois et l’application du Dina. En outre, il est important de maintenir la relation entre la conservation de la biodiversité et le développement économique, social et bien-être matériel et culturel du peuple.


Inventaire biologique des zones littorale et marine d’Ambanjabe, dans la nouvelle aire protégée Antrema, commune Katsepy region Boeny Madagascar
Benjamin Christian RAMILAVONJY RAMIANDRISOA, Stella Marys LOVASOA SCHOLASTIQUE, VAVINDRAZA, Rivoharinala RASOANARIVO, Hery Lisy Tiana RANARIJAONA

Les zones côtières de Madagascar sont constituées de milieux naturels parmi les plus riches de la région de l’Océan Indien. Une étude sur l’inventaire biologique de zone transfert de gestion des ressources naturelles marines d’Ambanjabe dans les écosystèmes côtier et marin a été effectuée. Notre travail a pour objectif de savoir la répartition, l’abondance voire les menaces pesant sur ces biodiversités afin de donner une alarme en vue de prendre une décision immédiate à propos de la gestion de cette zone. Mais, ces écosystèmes subissent une dégradation continue d’origine anthropique avec une liaison étroite de la croissance démographique. Comme hypothèse, la zone Ambanjabe est un site riche en biodiversité suite à un transfert de gestion entre la communauté locale de base, la commune et le service des Eaux et Forêts. Les méthodes appropriées sont diverses : enquêtes, mise place du transect, placeau et relevé et analyse factorielle des correspondances (AFC). Pour les résultats, 43 espèces ont été recensées dans le milieu marin dont 23 sont floristiques et 20 faunistiques. Les familles dominantes sont respectivement Fucaceae et Carangidae. Concernant l’étude sur l’écosystème côtier, 14 espèces ont été inventoriées dont 7 sont floristiques et 7 faunistiques dominées par les deux familles Rhizophoraceae et Ocypodidae.


Une Seule Santé comme axe de construction d’un Système Intersectoriel d’Innovation (S.I.I.) au Cameroun
Vanessa Casadella, Gérard de la Paix Bayiha, Sofiane Tahi

L’approche par les Systèmes d’Innovation (S.I) a été largement mobilisée depuis la fin des années 1980 et a connu pléthores terminologies appropriées aux terrains visités. Cette approche a, à la fois permis de saisir la nature des interactions inter-institutionnelles entre parties prenantes d’un système et a influencé les politiques publiques d’innovation en termes d’instruments pertinents. L’approche en termes de S.I est dupliquée sur de nombreuses échelles territoriales (régionales, locales, nationales) ou encore sectorielles. Néanmoins, aucune proposition intersectorielle n’a été réalisée au sein de cette approche. Nous interpellons ainsi le concept d’une Seule Santé pour pouvoir proposer un Système Intersectoriel d’Innovation dans le cadre du Cameroun. Une Seule Santé représente un cadre d’analyse intégrée connectant les animaux, les plantes et leur environnement. Une Seule Santé peut ainsi représenter un axe potentiel de construction d’un nouveau Système Intersectoriel d’Innovation par une meilleure coordination interministérielle et intersectorielle. En cela, nous verrons comment il peut être intégré comme outil de politique publique intersectorielle, tout comme inséré dans ce nouveau système d’innovation au Cameroun.


Evolution mensuelle de la production des captures après l’ouverture de campagne de pêche industrielle crevettière 2021 : cas des zones B et C1 nord-ouest de Madagascar
Benjamin Christian RAMILAVONJY RAMIANDRISOA, Ralay Herizo RAZANADRALAHATRA, Bien Aimé RAKOTONDRATSIMBA, Dina RAKOTONIRINA, Rivoharinala RASOANARIVO, Hery Lisy Tiana RANARIJAONA

Madagascar bénéficie, dans certaines régions littorales, de conditions particulièrement favorables aux crevettes pénéides. L’objectif global de la recherche est d’évaluer la production des captures de la pêche industrielle crevettière durant les quatre premiers mois dans la zone B et la zone C1 de la campagne 2021. Et les objectifs spécifiques de cette étude sont de mettre en évidence l’évolution des captures, des Captures par Unité d’Effort (CPUE) et l’effort de la pêche industrielle et aussi de mettre en exergue la composition spécifique des captures et l’abondance de chaque espèce capturée. Pour la méthodologie, des observations sur terrain, à bords de bateaux, ont été faites dans la zone de pêche B et la zone C1. De ce fait, cinq espèces de pénéides sont ciblées comme Metapenaeus monoceros, Fenneropenaeus indicus, Penaeus semisulcatus, Penaeus monodon et Marsupenaeus japonicus et les autres crevettes mixtes. La production mensuelle entre Avril et Juillet 2021 dans les deux zones étudiées varie de 17529 à 32788 kg dans la zone B et de 12402 à 24819 kg dans la zone C1. Tandis que la variation de la capture moyenne par unité d’effort (CPUE) est respectivement de 397,74 à 2127,21 kg/h dans la zone B et de 520,84 à 2459,73 kg/h dans la zone C1. L’abondance des captures des espèces varie de 43% zone B et 45% zone C1, de Metapenaeus monoceros et de 3% zone B et 2% zone C1, de Penaeus monodon. Néanmoins, le présent document va donner plus d’indice sur l’état du rendement des captures par rapport à la pression exercée dans les zones de pêche durant plusieurs décennies.


Les contingences africaines et la Singularité de l’Intelligence Artificielle : les contretemps
Wendgoudi Appolinaire BEYI

La théorie de l’action sociale s’inscrit dans une théorie générale de Tallcot Parson qui enrôle dans notre débat une construction unilatérale d’un système social englobant ou dans les pratiques, un mode de vie dans des environnements de plus en plus partagés. La Singularité de l’Intelligence Artificielle est une prospective d’un environnement humain substitué par un environnement modélisé, faisant de l’agir Artificiel un moteur de la conscience de l’humanité. L’institutionnalisation d’une Afrique homogène imaginaire fait l’épreuve de la diversification culturelle consolidée dans la réalité du quotidien. Le contretemps apparait comme l’existence d’un paradoxe entre l’appropriation de l’environnement de l’agir conscient par l’environnement de l’agir des algorithmes dans lequel l’Afrique est absente. Nous pouvons interroger aussi cette absence au niveau de son alignement dans un monde intégré, avec certes un modèle unilatéral, mais performant.

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