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Intégration des techniques et matériaux de construction endogènes dans des institutions de connaissances en Afrique de l’Ouest francophone

Integration of endogenous construction techniques and materials into knowledge institutions in French-speaking West Africa


Sokhna R. NDIAYE
Université Rose Dieng France-Sénégal (URD-FS)
Sénégal

Pape M. KANE
Université Rose Dieng France-Sénégal (URD-FS)
Sénégal

Alyssa K. BARRY
Laboratoire URICA - Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)
Sénégal



Publié le 9 mai 2024   DOI : 10.21494/ISTE.OP.2024.1154

Résumé

Abstract

Mots-clés

Keywords

Cette étude examine l’intégration des savoirs et pratiques endogènes dans les curricula des institutions de connaissance en Afrique de l’Ouest francophone, en se référant à l’architecture et aux matériaux de construction. Reconnaissant une dualité entre modernité et tradition, notre recherche adopte une approche qualitative, combinant analyse de la littérature, entretiens avec des professionnels du domaine et études de cas. Nous mettons en évidence la richesse des savoirs traditionnels et leur potentiel à enrichir les sciences de l’architecture contemporaine et les techniques de construction ; tout en reconnaissant les obstacles à leur intégration liés à des structures éducatives, des perceptions de la science, du développement et de la notion de modernité hérités en grande partie de l’Occident. Ces barrières se manifestent également sous forme de politiques éducatives inflexibles, une dévaluation des savoirs locaux, et une certaine résistance au changement au sein des institutions académiques. Il ressort une prise de conscience croissante de la nécessité d’intégrer les savoirs endogènes dans ce secteur pour favoriser le développement durable et l’innovation. Cela suggère une réévaluation des programmes et des curricula en associant les connaissances endogènes aux défis contemporains. Il est crucial que les institutions de connaissance reconnaissent la complémentarité entre les approches endogènes et les technologies contemporaines. Ceci permettrait de former une génération techniquement compétente mais également culturellement sensible, prête à puiser dans ces savoirs endogènes pour imaginer des solutions adaptées aux réalités locales. En définitive, la mise en oeuvre de programmes réformés enrichira le discours architectural et encouragera la création d’espaces qui reflètent un engagement envers la durabilité et la pertinence culturelle. Notre discussion met en perspective ces dynamiques et propose des pistes pour une intégration efficace des savoirs endogènes dans la formation et la pratique professionnelle, en vue de promouvoir un développement architectural qui soit culturellement riche, écologiquement durable et économiquement viable.

This study investigates the integration of indigenous knowledge and practices within the curricula of educational institutions in Francophone West Africa, focusing on architecture and building materials. Acknowledging a duality between modernity and tradition, our research employs a qualitative approach, combining literature analysis, interviews with domain professionals, and case studies. We highlight the wealth of traditional knowledge and its potential to enrich the sciences of contemporary architecture and construction techniques while recognizing the obstacles to their integration linked to educational structures, perceptions of science, development, and a notion of modernity largely inherited from the West. These barriers also appear as inflexible educational policies, undervaluation of local knowledge, and a certain resistance to change within academic institutions. There is a growing awareness of the need to integrate indigenous knowledge in this sector to promote sustainable development and innovation. This suggests a re-evaluation of programs and curricula by fully associating indigenous knowledge with contemporary challenges. It is crucial that knowledge institutions recognize the complementarity between indigenous approaches and contemporary technologies. This would allow the shaping of a generation that is technically competent but also culturally sensitive, ready to draw on this indigenous knowledge to devise solutions tailored to local realities. Ultimately, the implementation of reformed programs will enrich architectural discourse and encourage the creation of spaces that reflect a commitment to sustainability and cultural relevance. Our discussion offers insights into these dynamics and suggests avenues for the effective integration of indigenous knowledge into education and professional practice, aiming to promote an architectural development that is culturally rich, ecologically sustainable, and economically viable.

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