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La revue Arts et sciences présente les travaux, réalisations, réflexions, techniques et prospectives qui concernent toute activité créatrice en rapport avec les arts et les sciences.
La peinture, la poésie, la musique, la littérature, la fiction, le cinéma, la photo, la vidéo, le graphisme, l’archéologie, l’architecture, le design, la muséologie etc. sont invités à prendre part à la revue ainsi que tous les champs d’investigation au carrefour de plusieurs disciplines telles que la chimie des pigments, les mathématiques, l’informatique ou la musique pour ne citer que ces exemples.
The Arts and Sciences journal presents works, achievements, reflections, techniques and prospects that concern all creative activities related to the arts and sciences.
Painting, poetry, music, literature, fiction, cinema, photography, video, graphic design, archeology, architecture, design, museology etc. are invited to take part in the journal as well as all fields of investigation at the crossroads of several disciplines such as pigment chemistry, mathematics, computer science or music, to name but a few examples.
Volume 20- 4
N° Spé : Des sciences écologiques aux arts du paysageCorneille de Lyon, célèbre portraitiste de la Renaissance, est connu pour ses nombreux portraits peints de petites dimensions. L’analyse de six de ses portraits féminins montre que chacun d’eux possède une géométrie interne. La démarche géométrique de Corneille de Lyon est proche de celle suivie par Jean et François Clouet.
Partout et depuis toujours, le noir est énigmatique et paradoxal. Absence de lumière, donc non-couleur pour les physiciens, il est bel et bien couleur pour les chimistes et les artistes. Matière ou énergie (encore sous forme de manque) pour les astrophysiciens, il n’a par ailleurs jamais cessé d’inspirer les philosophes et les poètes. Cet article examine d’abord l’évolution des disputes scientifiques et artistiques quant à la nature du noir. Il indique ensuite les formes de sa présence terrestre (minérale, végétale et animale), puis décrit sa traque dans le cosmos (trous noirs, matière noire, énergie noire). Revenant sur Terre, il s’intéresse aux procédés de fabrication de la couleur noire, jusqu’au Vantablack et à l’outrenoir. Il retrace enfin les usages et fonctions artistiques du noir par rapport à la lumière et aux autres couleurs, et conclut sur la quête infinie du noir dans ses résonances poétiques et métaphysiques.
Cet article explore les approches phénoménologiques et énactives dans les domaines de la création artistique et de la pédagogie. L’auteur commence par partager son parcours personnel et professionnel, soulignant l’importance de résister à la « capture disciplinaire » ainsi que l’interdisciplinarité dans son travail. Il décrit sa découverte de la théorie de l’énaction de Francisco Varela et comment cette théorie a influencé sa pratique artistique et pédagogique. L’auteur donne plusieurs exemples de pratiques énactives, tant dans le domaine artistique que pédagogique. Par exemple, il mentionne l’utilisation du mindmapping comme une pratique énactive « sans le savoir », et une expérience pédagogique à l’université d’Evry où il a laissé les étudiants créer une performance collective avec une grande autonomie. Il parle également de sa pratique de la photographie dans la forêt de séquoias géants Muir Woods Monument Park, où il a expérimenté avec le mouvement de l’appareil photo pour capturer l’énergie du lieu. Enfin, l’auteur discute de projets intentionnellement énactifs, comme sa participation à un colloque de Cerisy sur le hasard et la création, et The Haiku Project, où il explore le concept de haïku dans diverses pratiques artistiques.
L’art est un moyen de communication et d’expression de messages importants qui doivent et veulent être partagés. Cette relation sous-jacente peut être utilisée pour comprendre certaines règles profondes de l’anthropologie structurale de l’individu et des structures de la société, et pour en indiquer les changements. Nous avons sous les yeux les objets qui sont vraiment importants à ce sujet : ceux que nous ont laissés nos ancêtres, des messages clairs qu’il faut apprendre à lire dans leur perspective propre. Il s’agit de représentations du corps féminin qui, selon les mots de Marija Gimbutas, « incarnaient le principe féminin divin qui a survécu plusieurs milliers d’années, et qui sont immédiatement visibles dans les artefacts qui nous sont parvenus du Paléolithique supérieur ». Ces figures présentent toujours une vision unitaire d’un noyau ontologique problématique et de la réponse cohérente apportée par différentes cultures à différentes époques. Dans l’art moderne, l’unité est perdue et la représentation de l’essence féminine est devenue fragmentaire et partielle. Que signifie cette perte ?
La question du tempérament, façon d’accorder les instruments à claviers, a traversé pendant des siècles la musique occidentale. L’article expose les principaux aspects de cette question et présente la manière très originale dont le compositeur Ligeti l’a exploitée dans une composition contemporaine pour alto.
Cette étude porte sur une peinture de la Renaissance italienne qui représente Sainte Marie-Madeleine, datée vers 1505/1506. En croisant leur expertise, l’historien de l’art, la restauratrice, le scientifique et le spécialiste en peinture, apportent chacun leur savoir-faire pour approfondir la compréhension de cette oeuvre et de son contexte historique. Les investigations entreprises ont permis de raviver la mémoire d’un portrait de Raphaël Sanzio considéré comme perdu depuis 1631 et qui avait sombré dans l’oubli.
Sont présentées ici deux lettres adressées à ses parents en 1856 du jeune Ernst Haeckel, figure majeure de la biologie à la fin du XIXème siècle mais aussi dessinateur et aquarelliste de talent. Cette correspondance, seulement disponible en allemand jusqu’à présent, est ici proposée avec ses illustrations originales en français, conjointement à une version en anglais (Dolan, Migon & Weinbauer). Ecrites alors que Haeckel était encore étudiant en médecine, ces lettres décrivent ses premiers voyages à l’étranger avec ses impressions et ses réflexions. Elles révèlent un homme encore incertain, impatient de partager ses expériences avec ses parents. Apparaît surtout un naturaliste avide de découverte, inspiré par l’observation d’organismes vivants, et aussi, dans la deuxième lettre, un jeune homme éprouvé par la perte récente d’un être cher.
Comité de rédaction
Rédactrice en chef
Marie-Christine MAUREL
Sorbonne Université, MNHN, Paris
marie-christine.maurel@sorbonne-universite.fr
Membres du comité
Jean AUDOUZE
Institut d’Astrophysique de Paris
audouze@iap.fr
Georges CHAPOUTHIER
Sorbonne Université
georgeschapouthier@gmail.com
Ernesto Di Mauro
Università Sapienza
Italie
dimauroernesto8@gmail.com
Jean-Charles HAMEAU
Cité de la Céramique Sèvres et Limoges
jean-charles.hameau @sevresciteceramique.fr
Ivan MAGRIN-CHAGNOLLEAU
Chapman University
États-Unis
magrinchagnolleau@chapman.edu
Joëlle PIJAUDIER-CABOT
Musées de Strasbourg
joelle.pijaudier@wanadoo.fr
Bruno SALGUES
APIEMO et SIANA
bruno.salgues@gmail.com
Ruth SCHEPS
The Weizmann Institute of Science
Israël
rscheps@hotmail.com
Hugues VINET
IRCAM, Paris
hugues.vinet@ircam.fr
Philippe WALTER
Laboratoire d’archéologie
moléculaire et structurale
Sorbonne Université Paris
philippe.walter@upmc.fr
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