“Slow tourism”, towards a new model of European Capital of Culture?

The article examines territorial and urban development through the prism of the “European Capital of Culture” label, with a particular focus on the tourism strategy, and in particular the adaptation of cultural tourism in a context of ecological transition. The candidacies of four French cities for the title of European Capital of Culture for 2028 are analyzed: Rouen, Bourges, Clermont-Ferrand and Montpellier. For these medium-sized and smaller cities seeking to assert themselves on an international scale, a new urban imaginary is proposed by those involved in the bid. In the age of the Anthropocene, the tourism narrative is part of this dynamic, with a common positioning for the four cities, through the notion of “slow tourism” and a focus on natural heritage. The case of the winning city in the national competition is explored in greater depth : Bourges and its cultural project based on the idea of a capital on a “human scale” outside the dynamics of metropolization. This discourse, rooted in the concept of “happy frugality”, raises questions about the urban policies implemented and the repositioning of the tourism offer.

L’article interroge le développement territorial et urbain sous le prisme du label « Capitale Européenne de la culture » avec une attention portée sur la stratégie touristique des villes candidates, et notamment l’adaptation du tourisme culturel dans un contexte de transition écologique. Les candidatures des quatre villes françaises au titre de Capitale Européenne de la culture pour 2028 sont analysées : Rouen, Bourges, Clermont-Ferrand et Montpellier. Pour ces villes moyennes et secondaires qui cherchent à s’affirmer à l’échelle internationale, un nouvel imaginaire urbain est proposé par les acteurs de la candidature. À l’heure de l’anthropocène, le récit touristique s’inscrit dans cette logique, avec un positionnement commun des quatre villes, à travers la notion de « slow tourisme » et une mise en valeur du patrimoine naturel. Le cas de la ville lauréate de la compétition nationale est approfondi, à savoir Bourges et son projet culturel fondé sur l’idée d’une capitale à « taille humaine » en dehors des dynamiques de métropolisation. Ce discours qui prend racine autour du concept de « frugalité heureuse » interroge quant aux politiques urbaines mises en oeuvre et au repositionnement de l’offre touristique.

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