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Ludovic Temple
CIRAD
France
Onjaherilanto Rakotovao Razanakoto
Université d’Antananarivo
Madagascar
Kirsten vom Brocke
CIRAD
France
Gilles Trouche
CIRAD
France
Publié le 14 mars 2023 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2023.0947
Les nouvelles techniques d’amélioration des plantes sont au centre d’une nouvelle gouvernance de l’innovation variétale qui renouvelle les débats sur les promesses technologiques apportées par les variétés OGM. Assimilables à ces dernières, elles suscitent des controverses en termes de risques écologiques, agronomiques et socio-économiques. A partir d’un cas expérimental d’usage des techniques d’édition du génome pour développer des variétés de riz à Madagascar, nous avons étudié comment les interactions entre les différentes parties prenantes sociétales renouvellent la gouvernance de l’innovation variétale issue des biotechnologies. Les résultats conduisent à proposer de reconfigurer l’expérimentation initiale par le renforcement des compétences à détecter les modifications génétiques dans les nouvelles variétés et à prendre en compte les risques sociétaux. Ils mettent en relief l’insuffisance des cadres institutionnels d’évaluation des risques de biosécurité dans le contexte des pays du sud. Ils renseignent comment solidifier ces cadres par l’implication située des parties prenantes. Ils suggèrent des approches plus coopératives pour définir les modèles et les objectifs des innovations variétales.
New breeding techniques (NBT) are today at the centre of a new governance of varietal innovation that is reigniting the debates around the technological promises of GMO varieties. Similar to GMOs, they are controversial due to their ecological, agronomic and socio-economic risks. By examining an experimental case study on genome editing techniques used to develop rice varieties in Madagascar, we explore how the interactions between the different societal stakeholders renew the governance of biotechnology-based varietal innovation. The results suggest that initial experimentation should be reconfigured by strengthening skills to detect genetic modifications in new varieties, as well as by considering societal risks. They highlight the inadequacy of institutional frameworks for biosafety risk assessment in low-income countries. The results also inform us on how to strengthen these frameworks through targeted stakeholder involvement. They suggest that more cooperative approaches will aid in defining the models and objectives of varietal innovations.
Agriculture édition du génome réglementation sciences participatives Risques Madagascar
Agriculture genome editing Regulation participatory sciences risks Madagascar