Cité et tourisme

CT - ISSN 2976-5897 - © ISTE Ltd

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Derniers articles parus

Tourisme, patrimoine et artisanat

Le tourisme, le patrimoine et l’artisanat s’entrelacent pour façonner l’économie touristique, la culture et l’identité des territoires. Ce troisième volume de Cité et Tourisme, City & Tourism explore ces thèmes à travers deux études européennes parcourant les liens entre tourisme culturel urbain et l’artisanat. Pris entre modernisation, mondialisation et crise sanitaire, les territoires bénéficient des opportunités offertes par le tourisme et l’évènementiel, tout en se voyant contraint à des adaptations forcées. L’importance de préserver les savoir-faire pour maintenir une production locale authentique impose d’adapter les moyens de formation et de vente artisanale. Dans ce numéro, le patrimoine est associé aux mobilités durables et à la réhabilitation des bâtiments historiques. L’image de la destination est un enjeu pour les métropoles européennes qui doivent concilier le fait d’être toujours plus attractive tout en étant respectueuses de leur environnement, de leur histoire et des ressources artisanales locales. Enfin, l’innovation et la formation sont les piliers du retour à l’authenticité dans un cadre patrimonial repensé comme pour la restauration et la réouverture de la Cathédrale de Notre-Dame de Paris en décembre 2024 montrant l’enjeu patrimonial et sociologique de fierté nationale. L’identité culturelle s’en trouve valorisée et par ricochet devient un instrument pour penser les nouvelles mobilités durables et le fait de repenser le financement des réhabilitations architecturales. Ce volume apporte de nouvelles problématiques et analyses concernant les risques et la pertinence de solutions durables engagées autour du patrimoine matériel et immatériel, ceci pour un développement local des petites villes et l’éclosion d’une économie circulaire artisanale génératrice de croissance économique.

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Tourisme culturel urbain et artisanat en Andalousie. Le cas de la platería à Cordoue

Cet article aborde les mutations que connait l’artisanat urbain dans un contexte d’augmentation drastique du tourisme culturel à Cordoue (Espagne) impulsé par ses quatre nominations sur les listes de l’UNESCO. Cette ville compte aussi un artisanat de la bijouterie, fleuron de la cité depuis au moins le Moyen âge. Après avoir résumé l’évolution de la joaillerie, je montre la fragilité de ce patrimoine immatériel soutenu par des acteurs locaux et la délicate articulation entre l’artisanat qui peine à survivre et l’industrialisation de luxe, tout en mettant l’accent sur les difficultés de ces professionnels face à un tourisme qui modifie la physionomie de la ville et l’activité de ces artisans.

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“Slow tourisme”, vers un nouveau modèle de Capitale européenne de la culture ?

L’article interroge le développement territorial et urbain sous le prisme du label « Capitale Européenne de la culture » avec une attention portée sur la stratégie touristique des villes candidates, et notamment l’adaptation du tourisme culturel dans un contexte de transition écologique. Les candidatures des quatre villes françaises au titre de Capitale Européenne de la culture pour 2028 sont analysées : Rouen, Bourges, Clermont-Ferrand et Montpellier. Pour ces villes moyennes et secondaires qui cherchent à s’affirmer à l’échelle internationale, un nouvel imaginaire urbain est proposé par les acteurs de la candidature. À l’heure de l’anthropocène, le récit touristique s’inscrit dans cette logique, avec un positionnement commun des quatre villes, à travers la notion de « slow tourisme » et une mise en valeur du patrimoine naturel. Le cas de la ville lauréate de la compétition nationale est approfondi, à savoir Bourges et son projet culturel fondé sur l’idée d’une capitale à « taille humaine » en dehors des dynamiques de métropolisation. Ce discours qui prend racine autour du concept de « frugalité heureuse » interroge quant aux politiques urbaines mises en oeuvre et au repositionnement de l’offre touristique.

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Les effets du covid-19 sur le secteur du tourisme sportif dans les principales villes du Cambodge

Le tourisme est devenu le deuxième secteur industriel du Cambodge en 2018, quant au nombre de touristes visitant le pays, il a atteint 6,2 millions. Cependant, lorsque la situation pandémique a éclaté, le gouvernement décide de fermer les frontières pour le tourisme. Les principales destinations touristiques sont contraintes de fermer des attractions touristiques telles que des musées, des restaurants, des clubs sportifs et des agences de voyages qui ne proposaient pas de circuits organisés. De nombreuses destinations touristiques, comme les sites de tourisme sportif, souffrent du manque de touristes. Dans le secteur, un nombre important d’employés ont perdu leur emploi. Cette étude s’est concentrée sur l’analyse des effets de la situation pandémique sur les services de tourisme sportif au Cambodge. L’analyse repose sur l’examen des changements dans les éléments du tourisme sportif, tels que les changements environnementaux, l’accessibilité, la complexité croissante et les possibilités limitées d’assister à des événements sportifs ou de participer à des activités sportives. Nous analysons la position du gouvernement cambodgien à la situation pandémique et comment il soutient les initiatives visant à sauver les prestataires touristiques locaux. Une méthode d’analyse de contenu est utilisée principalement à partir de sources publiées gouvernementales pour caractériser une vision globale des enjeux. Les perspectives des visiteurs s’analysent par les commentaires des voyageurs publiés sur les pages d’accueil des services touristiques. Les résultats indiquent que le secteur du tourisme a connu une baisse de 80 % de ses visiteurs internationaux et une perte de revenus estimée à 5 milliards USD. Les restrictions de voyage ont considérablement affecté le flux touristique à partir du 20 mai 2020. Bien que le gouvernement ait introduit plusieurs projets pour sauver ce secteur, la reprise actuelle n’a toujours pas atteint le nombre de touristes d’avant la pandémie. La crise présente une opportunité pour le secteur du tourisme à travers l’amélioration de ses infrastructures et des événements. Le tourisme sportif devient un levier d’action et d’accompagnement stratégique du renouvellement de la destination Cambodge.

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L’événementiel en ville : entre attractivité touristique et externalités négatives

À travers l’évènementiel, c’est de la mise en scène, en récit et production d’une offre touristique renouvelée dont il est question. La ville marchande, culturelle et sportive interroge à plus d’un titre. Quels effets durables de l’éphémère en milieu urbain et pour qui ? Citoyens, consommateurs, élus et touristes nationaux et internationaux donnent à voir et à penser différemment le méga-événement suivant leurs intérêts et leurs pratiques. L’instrumentalisation de l’évènementiel passe aussi par des bilans pré et post évènement et des processus d’accompagnement des infrastructures (parc de congrès, de foire ou village olympique) et des espaces publics légués (front de mer équipement de loisirs urbain). L’attractivité renouvelée permettant d’attirer toujours plus de touristes se heurte aux Objectifs du Développement durable. Les externalités négatives mentionnées dans les différents articles de ce numéro spécial de City & Tourism montrent qu’il est nécessaire de réfléchir en amont sur le sens que les acteurs souhaitent donner à leur évènement, à ses répercussions sociétales, et aux limites, croyances véhiculées à ce sujet.

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Evènement-iel et créativité à Saint-Etienne : Articulations, transformations et tensions au coeur de la fabrique et de la pratique de l’urbain

En adaptant le modèle de ville créative au contexte local, Saint-Etienne développe depuis le milieu des années 1990 une politique urbaine dont l’objectif est de régénérer son tissu urbain et produire une image urbaine dynamique. Autour du design comme marqueur, les acteurs publics et privés locaux ont recours à l’évènementiel, à des réalisations architecturales ou urbaines emblématiques, à une politique patrimoine de labélisation et au développement d’une offre de tourisme créatif. Par une méthodologie croisant analyses de discours et de documents, observations de comportements individuels et collectifs lors d’évènements ou dans des lieux transformés à l’analyse des espaces eux-mêmes, cette réflexion autant analytique qu’exploratoire, discute des articulations, transformations et tensions entre évènementiel et créativité dans la pensée, la fabrique et la pratique de l’urbain.

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La perception par les habitants, un élément clef d’un tourisme durable associé aux méga-événements sportifs : Le cas de la Coupe du Monde 2014 et des Jeux Olympiques et Paralympiques 2016 à Rio de Janeiro

Les méga-événements sportifs, comme la Coupe du Monde de Football et les Jeux Olympiques, figurent parmi les grands outils de marketing des territoires. Toutefois, ils peuvent générer d’innombrables problèmes lorsqu’ils sont organisés par des pays en développement ou émergents. En effet, dans ces pays, les impacts sont plus importants parce que l’offre de services et d’infrastructures n’est pas encore suffisamment étayée et seule une gamme restreinte de la population locale profite des investissements réalisés. L’objectif général de cet article est de comprendre la perception d’une partie de la population locale de Rio de Janeiro des méga-événements sportifs au Brésil, d’un point de vue socio-territorial et en termes de tourisme. A partir d’une approche ethnographique, nous montrons que les groupes les plus vulnérables subissent les effets négatifs de tels méga-événements (expropriations et expulsions de la population résidant dans les zones d’investissement prioritaires). La création d’un véritable état d’exception sur le territoire de la ville de Rio de Janeiro, associant gentrification et assainissement social, a provoqué des conflits entre une ville conçue pour les habitants et une ville conçue pour les touristes sportifs. Pourtant la planification et l’organisation de ces événements sportifs auraient pu se dérouler selon d’autres logiques.

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Les effets d’éviction associés aux Jeux olympiques : Quelques enseignements tirés d’enquêtes ex ante à Paris et à Tokyo

Les Jeux Olympiques et Paralympiques génèrent des attentes en termes d’attraction de touristes, mais la littérature ex post les relativise en raison des effets d’éviction. Afin d’appréhender ces éventuels effets en 2020 à Tokyo et ceux susceptibles de se dérouler à Paris en 2024, deux enquêtes ont été réalisées auprès respectivement de 305 touristes internationaux à Tokyo et 1265 touristes internationaux et français à Paris. Si la pandémie a remis en question l’intérêt de la recherche pour Tokyo, puisque les JOP, décalés en 2021, se sont déroulés sans spectateurs, ces enquêtes permettent cependant de tirer un certain nombre d’enseignements sur le type de touristes susceptibles de se détourner de Paris en 2024.