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François Djindjian
CNRS UMR 7041 Arscan
Publié le 13 octobre 2017 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2017.0174
Le présent article traite de la question de l’échantillonnage dans la prospection archéologique, et
particulièrement dans l’archéologie préventive. Après avoir rappelé les origines de l’échantillonnage en archéologie
depuis les années 1960, et les travaux des archéologues français dans ce domaine dans les années 1970, la méthode
de prospection employée par l’INRAP, basée sur le sondage par transects à la pelle mécanique, est étudiée et son
efficacité critiquée. Des améliorations sont fournies. Puis, il est proposé de distinguer en archéologie préventive la
prospection archéologique à grande échelle qui s’effectue en amont avec des techniques non destructives, de la
prospection pour diagnostic qui est réalisée généralement après la phase d’acquisition du foncier. Il est démontré alors
que les deux prospections sont indispensables et complémentaires, la première permettant d’enrichir l’application de la
seconde. Une méthodologie générale permettant de spécifier un plan de prospection est alors définie utilisant au mieux
les nombreuses techniques de prospections disponibles. Certaines de ces techniques ont connu récemment des
améliorations importantes en termes de fiabilité et de productivité qui augmentent profondément l’efficacité d’un plan de
prospection. Enfin, la composante politique de la méthode actuelle de l’INRAP est évoquée, et il est proposé de bien
séparer le traitement scientifique du sujet qui concerne la définition de la méthode de son traitement social qui concerne
en France l’organisation métier de sa mise en oeuvre.
This article deals with the issue of sampling in archaeological survey, and particularly in preventive
archaeology. After recalling the origins of sampling in archaeology since the 1960s, and the work of French
archaeologists in this area in the 1970s, the method of prospecting used by INRAP, based on the survey by transects dug
by excavator, is studied and its effectiveness criticized. Improvements are given. Then, it is proposed to distinguish for
preventive archaeology between the archaeological prospecting on a large scale that occurs upstream with nondestructive
techniques, and prospecting for diagnosis that is performed generally after the land acquisition phase. It is
then shown that the two surveys are essential and complementary, the first allowing to enrich the application of the
second. A general methodology for specifying a prospecting plan is then set using the many techniques of surveys
available at best. Some of these techniques have recently experienced significant improvements in terms of reliability and
productivity which increase deeply the effectiveness of a prospecting plan. Finally, the political component of the current
method of the INRAP is mentioned, and it is proposed to separate the scientific treatment of the subject that concerns the
definition of the method from its social treatment that includes the business organization of its implementation in France.
Archéologie prospection échantillonnage archéologie préventive