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Marion Forest
Brigham Young University
Laurent Costa
Archéologies et Sciences de l’Antiquité
Grégory Pereira
Archéologie des Amériques
Publié le 17 octobre 2018 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2018.0298
L’obtention en 2015 d’une couverture LiDAR (Light Detection and RAnging) de l’intégralité du complexe géologique du Malpaís de Zacapu, dans le Centre-Ouest Mexicain, a radicalement transformé les modalités d’étude de ce secteur de Mésoamérique. A l’image des expériences similaires menées dans le Bassin de Pátzcuaro ou dans la région maya, l’acquisition de données LiDAR confronte l’archéologue à de nombreuses reconfigurations méthodologiques et paradigmatiques : la chaîne opératoire de son travail, en particulier de son travail de terrain peut être modifiée. Par ailleurs, la masse de données à stocker, gérer, analyser, est radicalement multipliée. Des dispositifs et stratégies de traitement adaptés doivent, face à cela, être conceptualisés et développés. Enfin, des tests approfondis et des rétro-analyses doivent être menés pour valider non seulement l’utilisation de la donnée LiDAR, mais aussi les outils de recherche construits dans ce cadre. En partant de données acquises et d’interprétations réalisées au préalable dans le cadre d’opérations de terrain "classiques" et en nous basant sur un cas d’étude, le site archéologique d’El Infiernillo, nous discutons des potentialités des plateformes de traitement cartographiques collaboratives et de la gestion des données « télé-interprétées ».
The acquisition, in 2015, of a high-resolution LiDAR (Light Detection and RAnging) elevation model for the entire geological complex of the Malpaís of Zacapu, West Mexico, has deeply influenced the research methods and general approach to this region of Mesoamerica in recent years. Similar experiments have been conducted in the Pátzcuaro Basin or in the Mayan area, where LiDAR data have also left archaeologists facing methodological and paradigmatic changes: the modus operandi of archaeological work, particularly the field component, has been transformed. Besides the difference in the general research process, the large volume of data available forms a challenge in terms of storage, data management and analysis processes. Specific and adapted strategies and tools thus have to be designed and developed. Finally, tests and retro-analyses have to be run to validate the use of LiDAR data and associated tools in archaeological research. In this article, we focus on two topics, using the case study of the archaeological site of El Infiernillo: first, we present and discuss the potential of methods based on collective “big” data processing (in particular webGIS); and second we test the validity of remotely mapped information by comparing it to data obtained using traditional ground survey methods.
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