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Domaine(s) connexe(s) : Biologie, médecine et santé
État de l’art en Bioingénierie est dédiée à toutes les recherches en relation avec les sciences des matériaux du vivant et pour le vivant. Elle vise à établir un pont entre les sciences des matériaux et la biologie.
La revue s’intéresse aux domaines suivants : la conception, la modélisation et la caractérisation multi-physique et multi-échelle des matériaux du vivant, les matériaux biomimétiques ou encore bio-inspirés, les matériaux bio-artificiels, les matériaux et biomatériaux obtenus par impression 3D, les interfaces ou interphases entre ces matériaux artificiels et les tissus vivants, leur régénération, remodelage et évolution dans le temps.
Les disciplines concernées sont : la biomécanique, les biomatériaux, les nano-biotechnologies (MEMS, NEMS, etc.), la nano-biomécanique, la bio-ingénierie, la mécano-biologie.
State of the Art in Bioengineering concentrates on all the research linked to living materials science and materials for living beings. It aims at establishing a bridge between materials science and biology.
The journal focuses on the following areas: the design, the modeling and the multi-physical and multi-scale characterization of living materials, biomimetic materials or even bio-inspired, bio-artificial materials, the materials and biomaterials obtained with 3D printing, the interfaces and interphases in between these artificial materials and living tissues, their regeneration, their remodeling and their evolution over time.
The subjects involved are: biomechanics, biomaterials, nanobiotechnologies (MEMS, NEMS, etc.), nanobiomechanics, bioengineering, and mechanical-biology.
Cet article vise à faire un état des lieux de nos connaissances de la cornée humaine, sa structure et son comportement, en vue d’une modélisation mécanique. Il présente dans un premier temps l’organisation générale de la cornée, ainsi que ses macro et microstructures. Dans un second temps, nous détaillons les techniques de Tomographie par Cohérence Optique (OCT), qui sont utilisées en clinique et en recherche pour observer la cornée. Ensuite, nous présentons la caractérisation expérimentale des propriétés mécaniques de la cornée. Enfin, nous passons en revue les approches de modélisation qui ont été utilisées pour décrire la réponse élastique du tissu.
Le muscle squelettique humain est un tissu complexe et hiérarchisé (muscle, fibre, myofibrille) similaire à celui du petit rongeur utilisé pour étudier les propriétés mécaniques des muscles sains et pathologiques (par exemple chez la souris mdx qui modélise la myopathie de Duchenne). Les enveloppes de collagène, les filaments d’actine et de titine sont les structures impliquées dans les propriétés mécaniques passives. Les propriétés mécaniques actives sont reliées à la formation des ponts actine-myosine. Cet article présente les tests mécaniques les plus couramment utilisés pour mesurer in vitro, à différentes échelles, les comportements passifs (test d’étirement progressif incrémental, test d’étirement-relâchement, test de compression, test de fatigue-récupération, test de contraction excentrique) et actifs (test en force-fréquence, test avec des contractions courtes et longues) du muscle chez le petit animal. La section suivante de cette revue de la littérature couvre la nécessité de protocoles in vivo pour être au plus près des conditions physiologiques, permettant de maintenir l’animal en vie et ainsi de réaliser des études mécaniques longitudinales, avec la présentation de méthodes d’imagerie (élastographie par ultrasons et par IRM) chez des rongeurs vivants. Enfin, les principaux facteurs (hétérogénéité des protocoles, vieillissement, etc.) influençant les propriétés mécaniques sont présentés.
L’élastographie par résonance magnétique (ERM) est une technique d’imagerie non invasive qui est de plus en plus utilisée dans les services de radiologie pour évaluer les différents stades de la fibrose hépatique. Au cours des dix dernières années, de nombreux protocoles ERM ont été développés pour mesurer la rigidité au cisaillement de différents tissus (muscle squelettique, sein, rein, cerveau, …) afin de caractériser le comportement mécanique des tissus vivants. Ainsi, en plus des images anatomiques et texturales obtenues avec l’examen classique en imagerie par résonance magnétique (IRM), il est désormais possible de corréler les caractéristiques morphologiques avec les propriétés mécaniques, permettant un suivi et un traitement plus précis de la pathologie pulmonaire. Pendant la pandémie du COVID-19, l’ERM a trouvé une autre application pertinente dans l’évaluation des dommages au parenchyme pulmonaire résultant d’une infection virale. Cette synthèse bibliographique permet de mieux comprendre l’évaluation par ERM de la biomécanique pulmonaire.
Comité de rédaction
Rédacteurs en chef
Marie-Christine HO BA THO
Biomécanique Bioingénierie - CNRS
Université de Technologie de Compiègne
hobatho@utc.fr
Yves REMOND
Université de Strasbourg, ECPM, CNRS
remond@unistra.fr
Membres du comité
Sabine BENSAMOUN
UTC Compiègne
sabine.bensamoun@utc.fr
Jérôme CHEVALIER
MATEIS – INSA de Lyon
jerome.chevalier@insa-lyon.fr
Daniel GEORGE
Université de Strasbourg
george@unistra.fr
Christian HELLMICH
Institute for Mechanics of Materials
and Structures
Vienna University of Technology,
Autriche
christian.hellmich@tuwien.ac.at
Philippe LAVALLE
Inserm
philippe.lavalle@inserm.fr
Véronique MIGONNEY
CSPBAT – Université Paris 13
veronique.migonney@univ-paris13.fr