@ARTICLE{10.21494/ISTE.OP.2021.0715, TITLE={L’abstraction dans les représentations du vivant. Quelques éclaircissements sémantiques et phénoménologiques}, AUTHOR={Julien Bernard, }, JOURNAL={Arts et sciences}, VOLUME={5}, NUMBER={N° Spé : Formes vivantes
}, YEAR={2021}, URL={https://openscience.fr/L-abstraction-dans-les-representations-du-vivant-Quelques-eclaircissements}, DOI={10.21494/ISTE.OP.2021.0715}, ISSN={2515-8767}, ABSTRACT={Dans cet article, nous réactivons le sens originel du mot « abstraction », afin de mettre en lumière la complexité et la richesse de toutes les opérations mentales qui sous-tendent les représentations artistiques du vivant. En effet, la notion d’abstraction a subi au début du XXe siècle une violente mutation qui l’a déraciné de ses origines philosophiques, au moment où s’instituait ledit « art abstrait ». Pour déconstruire le nouveau sens stérile donné à l’abstraction, qui en fait le soi-disant contraire de la figuration, nous mettrons d’abord en perspective une série de textes, signés par certains des pères fondateurs de l’art abstrait, afin de revivre ce moment crucial de l’histoire où la signification du terme a basculé. Puis, nous reviendrons aux significations originelles que Platon et Aristote avaient voulu donner à l’abstraction, et aux problèmes philosophiques qui la motivaient. Par le biais d’une analyse phénoménologique, nous montrerons que ces problèmes n’ont aucunement perdu de leur vigueur, mais peuvent se retrouver à la période moderne et contemporaine, à propos des représentations du vivant, sous une forme nouvelle et amplifiée par la complexification des formes de détours de la figuration littérale.}}