@ARTICLE{10.21494/ISTE.OP.2019.0382, TITLE={Infrastructures de recherche numériques et Organisation des Connaissances : Apports du Linked Open Data pour les communautés épistémiques de l’ESR}, AUTHOR={Edwige Pierot, }, JOURNAL={Information, organisation, connaissances}, VOLUME={2}, NUMBER={Numéro 1}, YEAR={2019}, URL={https://openscience.fr/Infrastructures-de-recherche-numeriques-et-Organisation-des-Connaissances}, DOI={10.21494/ISTE.OP.2019.0382}, ISSN={2632-6450}, ABSTRACT={Dans cet article, nous nous intéressons aux activités d’organisation des connaissances des spécialistes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dans la mesure où elles contribuent à la circulation des connaissances et à l’évolution des systèmes d’organisation des connaissances (SOC). Les domaines scientifiques auxquels ces spécialistes sont institutionnellement rattachés se recomposent dans des communautés épistémiques qui conduisent des activités similaires tant en matière de recherche d’information, de production de connaissances, que d’accès à l’information. Pour effectuer ces activités, ces communautés, notamment en sciences humaines et sociales, disposent d’outils, de services et de dispositifs qui participent du mouvement des « Humanités numériques ». Les deux grandes agences bibliographiques françaises (ABES et BnF) prennent part à ce mouvement en appliquant aux données le modèle entité-relation qui s’étend progressivement à l’indexation matière (répertoires d’autorités matières, thésaurus, etc.). Les connaissances produites par les communautés épistémiques sont donc étroitement liées aux infrastructures numériques de recherche basées sur la normalisation et la mutualisation qui composent un socle technologique distribué et commun. Tandis que la communauté scientifique exprime le caractère pluridisciplinaire, multidisciplinaire, voire transdisciplinaire des objets qu’elle étudie, nous nous intéressons aux conditions dans lesquelles le web de données peut répondre aux besoins de structuration et d’organisation des connaissances de ces communautés épistémiques. Dans quelle mesure les SOC conservent-ils une place prépondérante au sein des infrastructures des « Humanités numériques » et de leurs dispositifs sociotechniques ? Comment valoriser les propriétés heuristiques des SOC lors du processus d’indexation effectué par les spécialistes de ces communautés épistémiques ? Afin de répondre à ces questions nous étudions les orientations techniques, les composants et le fonctionnement de trois Infrastructures de Recherche (HAL, ISIDORE, Persée). Nous constatons que la production et la circulation des connaissances sont fondées sur la puissance technologique des dispositifs et soulignons la présence de nombreux SOC et une valorisation fragmentée de l’indexation matière. Aussi, nous nous intéressons aux conditions de possibilités d’une fertilisation croisée entre les SOC et proposons de nous appuyer sur le Linked Open Data (LOD) pour construire un modèle d’interopérabilité entre les SOC des communautés épistémiques afin de composer un continuum documentaire.}}