@ARTICLE{À venir, TITLE={[À PARAITRE] Le paradigme de la compensation et les dettes climatiques : vers une normalisation du dépassement et de la géo-ingénierie solaire ?}, AUTHOR={Marine de Guglielmo Weber, }, JOURNAL={Technologie et innovation}, VOLUME={}, NUMBER={Articles à paraître}, YEAR={2024}, URL={https://openscience.fr/Le-paradigme-de-la-compensation-et-les-dettes-climatiques-vers-une}, DOI={À venir}, ISSN={2399-8571}, ABSTRACT={Longtemps considérée comme une folie d’apprentis sorciers, la géo-ingénierie, qui renvoie à l’ensemble des projets d’intervention technique et à grande échelle sur le système climatique, a progressivement gagné en crédibilité au fil des dernières années, et commence à être sérieusement envisagée dans les débats internationaux sur le climat. Dans ce papier, nous nous proposons d’analyser le processus de normalisation de la géo-ingénierie dans les arènes de discussions internationales. Ce processus part de l’intégration, au prisme classique de la décarbonation, d’une logique de compensation : l’on distingue maintenant, dans les accords sur le climat, la réduction facultative des émissions qui peuvent être « atténuées », c’est-à-dire capturées par le recours à des techniques de capture du carbone, de la réduction obligatoire des émissions qui ne peuvent pas l’être. Or cette logique de compensation a tout à la fois pour effet de normaliser les CC(U)S et la géo-ingénierie du carbone et de rendre optionnelles une partie des mesures de décarbonation. La question que nous nous poserons dans ce papier est de savoir dans quelle mesure tout cela pointe vers un nouvel horizon : la normalisation de la perspective d’un dépassement du seuil fixé par l’Accord de Paris, mais aussi de la géo-ingénierie solaire, entendue comme un moyen de compenser, sur le plan thermique cette fois, la mise en échec ou, a minima, le report des mesures de décarbonation. Il s’agira, en somme, d’étudier le passage d’une économie de la promesse à celle de la dette.}}