Titre : Le fleuve Niger à l’épreuve de la pollution plastique et ses impacts sur l’agriculture à Faranah (République de Guinée) Auteurs : Mata Mamoudou KALLE , Ibrahima BARRY , Mabetty TOURE , Mamby KEITA, Revue : Science, Technologie, Développement Numéro : Numéro 1 Volume : 4 Date : 2024/05/16 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2024.1161 ISSN : 2752-6879 Résumé : Les plastiques posent un problème environnemental très préoccupant à Faranah, car leur production augmente jour après jour et les solutions pour les gérer restent insuffisantes. Ils continuent d’envahir les rues, les espaces publics pour s’agglomérer autour des voies d’assainissement, ou se voir transportés par le vent et charriés par le ruissèlement des eaux des caniveaux vers le cours d’eau du Niger. Cette étude présente un état des lieux de la pollution plastique du fleuve Niger et les impacts sur la qualité de l’eau, les écosystèmes aquatiques et les activités agricoles. Pour y arriver nous avons réalisé les enquêtes, l’observation directe et les essais expérimentaux. Les 8374 ménages de Faranah produisent une quantité totale de 36 500 Tonnes/ans de déchets ménagers dont les plastiques représentent 20% soient 7300 Tonnes/ans ou approximativement 20 Tonnes/jour ou 0,4Kg/jour/habitant. Les sachets plastiques issus des industries de production et vente d’eau potable représentent 55 % et les emballages 23%. Ces déchets plastiques sont très mal gérés : 75% sont jetés dans les dépotoirs sauvages dont 40% échouent sur les berges et dans le lit du fleuve Niger. Il en résulte comme corolaire une potentielle pollution de l’eau du fleuve Niger avec la présence de métaux lourds, de bactéries, de parasites, de et de champignons ; une teneur élevée de matières en suspension (MES) en moyenne 4140,33 mg/l ; un PH qui varie entre les extrêmes 7,5 à 8,2. Cette pollution plastique à entrainer la perte de la biodiversité, le remplissage du lit du fleuve, la diminution considérable du débit, les inondations persistantes. Sur l’agriculture nous avons observé la diminution de 12% des superficies agricoles, les difficultés de germination, inhibition de la photosynthèse, empêchent l’infiltration et baisse de rendement. Éditeur : ISTE OpenScience