@ARTICLE{10.21494/ISTE.OP.2023.1027, TITLE={Les bois archéologiques de l’Égypte romaine : entre essences locales et importées. Potentiel dendrochronologique pour une lecture climatique…}, AUTHOR={François Blondel, }, JOURNAL={Archéologie, société et environnement}, VOLUME={3}, NUMBER={Numéro 1 :
Journées Bois}, YEAR={2023}, URL={https://openscience.fr/Les-bois-archeologiques-de-l-Egypte-romaine-entre-essences-locales-et-importees}, DOI={10.21494/ISTE.OP.2023.1027}, ISSN={2752-4507}, ABSTRACT={Les bois archéologiques d’époque romaine découverts en Égypte sont pour la plupart dans un bon état de conservation en raison du milieu aride. Leur analyse, qu’elle soit xylologique ou dendrochronologique permet d’aborder plusieurs problématiques : provenance des essences, modes de débitage et usages du bois, mais aussi environnement. En effet, les arbres sont des archives naturelles qui au travers de la lecture de leurs cernes de croissance livrent de précieuses données sur leur environnement (type de peuplement, transformation de leur milieu, tendance climatique, etc.). En Égypte, la plupart des essences d’arbres locales, se développant aux abords du Nil et dans les principales oasis, sont fortement conditionnées par le climat et les épisodes de crue. Ces arbres constituent de parfaits candidats pour restituer les variations climatiques pour cette partie de l’Empire, mais présentent peu de cernes, ces derniers n’étant pas toujours lisibles et s’interdatant difficilement. L’étude des bois importés, particulièrement nombreux dans le domaine funéraire, notamment ceux de conifères (cèdre, pins, genévrier, etc.), offre alors de plus grandes possibilités dendrochronologiques. L’analyse conjointe de ces bois locaux et importés permet de confronter des espèces ainsi que des modes de croissance de plusieurs origines géographiques aux climats parfois contrastés. Cet article présente les premiers résultats obtenus à partir de plusieurs collections d’objets en bois de l’Égypte romaine, incluant des étiquettes de momie. Cette recherche en cours s’intègre au sein d’un projet FNS pluridisciplinaire, dirigé par Sabine R. Huebner, au sein des universités de Bâle et de Genève, qui traite de l’interaction entre les changements climatiques, le stress environnemental et les transformations sociétales de l’Empire romain au courant du IIIe siècle de notre ère.}}