@ARTICLE{10.21494/ISTE.OP.2021.0756, TITLE={L’équivalence information-entropie, le démon de Maxwell et le paradoxe de l’information}, AUTHOR={Jean Argouarc’h, }, JOURNAL={Entropie : thermodynamique – énergie – environnement – économie }, VOLUME={2}, NUMBER={Numéro 3}, YEAR={2021}, URL={https://openscience.fr/L-equivalence-information-entropie-le-demon-de-Maxwell-et-le-paradoxe-de-l}, DOI={10.21494/ISTE.OP.2021.0756}, ISSN={2634-1476}, ABSTRACT={Plusieurs expériences ont été récemment réalisées pour confirmer le principe de Landauer, selon lequel l’effacement d’un bit d’information requiert une dissipation d’énergie d’au moins $$$K$$$B $$$ T$$$ Log 2. Elles reposent sur le principe de la mémoire bistable. D’autres expériences de nano-moteurs à fluctuations thermodynamiques apportent un point de vue complémentaire basé sur la mémoire à bascule. En approfondissant leur analyse on montre que leurs résultats sont suffisamment précis pour conclure qu’il convient de modifier le principe de Landauer. En remontant aux sources des travaux de Landauer, nous sommes amenés à reconsidérer la machine imaginée par Szilard pour résoudre le paradoxe du démon de Maxwell, qui a conduit von Neumann à proposer une forme d’équivalence entre l’entropie et l’information. L’étude d’une variante de la machine de Szilard montre qu’en réalité son fonctionnement ne dépend pas de l’information que posséderait un observateur. Il en résulte une nouvelle approche théorique pour résoudre le paradoxe de Maxwell. Elle suggère l’existence d’un phénomène quantique, qui provoque une augmentation subite d’entropie lors de l’inversion ou de la disparition d’un bit d’information. La variation d’entropie est réversible si cette inversion ou cette disparition est spontanée, elle est irréversible si la transition ou la disparition est forcée par le moyen d’un paramètre de contrôle. Cette théorie réfute le principe d’équivalence entre information et entropie, qui s’est largement propagé sous l’influence des travaux de Shannon et de Brillouin, et qui est notamment à l’origine du paradoxe de l’information relatif aux trous noirs. Ce paradoxe qui résulte de théories de Bekenstein et de Hawking disparait donc avec ce principe.}}