@ARTICLE{10.21494/ISTE.OP.2021.0594, TITLE={La production des innovations sociales : une analyse par le modèle de l’écologie créative}, AUTHOR={Paul Muller, }, JOURNAL={Technologie et innovation}, VOLUME={6}, NUMBER={L’innovation collaborative
}, YEAR={2021}, URL={https://openscience.fr/La-production-des-innovations-sociales-une-analyse-par-le-modele-de-l-ecologie}, DOI={10.21494/ISTE.OP.2021.0594}, ISSN={2399-8571}, ABSTRACT={La notion d’innovation sociale a fait l’objet d’un intérêt croissant au cours des dernières années. En s’attachant surtout à la définir et d’en étudier les effets, le problème des processus créatifs collectifs associés à sa production a été peu étudié. Nous mobilisons le modèle de l’écologie créative afin de répondre à ce vide théorique. Ce modèle, mettant en avant différents niveaux économiques (upper-, middle-, underground), nous permet de mettre en avant le fait que les innovations sociales peuvent être produites suivant deux logiques complémentaires. Suivant une logique top-down, les acteurs à leur initiative sont localisés dans l’upperground. Les innovations ainsi créées ont une capacité de diffusion élevée, mais peuvent avoir un apport limité car elles sont soumises à un arbitrage entre viabilité économique et impact social. A l’inverse, les innovations sociales produites suivant une logique bottom-up émanent d’acteurs de l’underground. Coproduites avec leurs bénéficiaires, elles sont à même de répondre à leurs besoins spécifiques mais éprouvent des difficultés à se diffuser à plus grande échelle. Du fait de leurs limites respectives, les logiques top-down et bottom-up sont fréquemment mises en oeuvre de manière concourante au sein des écologies créatives. Ceci peut soulever des problèmes de gouvernance dont la résolution fait intervenir les structures de l’économie sociale et solidaire, au travers de leur fonction d’intermédiation d’innovation.}}