@ARTICLE{10.21494/ISTE.OP.2021.0615, TITLE={Stabilité des formes urbaines et résilience d’un système : Le cas du réseau viaire parisien pré-moderne}, AUTHOR={Léa Hermenault, }, JOURNAL={Archéologie, société et environnement}, VOLUME={2}, NUMBER={Numéro 1 :
Résilience et paysage}, YEAR={2021}, URL={http://openscience.fr/Stabilite-des-formes-urbaines-et-resilience-d-un-systeme-Le-cas-du-reseau}, DOI={10.21494/ISTE.OP.2021.0615}, ISSN={2752-4507}, ABSTRACT={Dans cet article, je souhaite montrer combien il peut être heuristique de rester proche du concept de résilience tel qu’il a été défini par C. S. Holling, lorsque l’on souhaite comprendre la complexité de l’évolution des paysages urbains. Pour ce faire, j’étudie ici le cas du réseau de rues parisiennes durant l’époque médiévale et moderne. Je montre dans quelle mesure ce réseau reste stable sur le long terme tout comme l’est le type d’activités que l’on pratique dans ces rues, alors que dans le même temps, les changements sont très fréquents à l’échelle des bâtiments. Cet apparent paradoxe s’explique par de complexes interactions que le concept de résilience peut aider à explorer. Je montre en effet dans la dernière partie de cet article que chercher le système résilient, qui aboutit à la stabilité du réseau de rues parisien, aide à comprendre quels sont les mécanismes socio-économiques qui sont à l’origine des observations réalisées. Je pose ainsi l’hypothèse que la stabilité du réseau viaire parisien est, entre autres, une conséquence de la résilience du système productif et commercial aux périodes médiévale et moderne : le client achète les produits qu’il souhaite au boutiquier, qui est très souvent impliqué dans leur fabrication et qui peut donc adapter sa marchandise aux désirs des clients. Les rues sont les lieux des échanges commerciaux. Tant que ces deniers se déroulent de la même manière, le réseau des rues a de fortes chances de rester stable.}}