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ROISI - ISSN 2634-1468 - © ISTE Ltd
L’objectif de la revue est de fournir un espace pour la publication de recherches francophones disciplinaires ou interdisciplinaires, méthodologiques ou appliquées autour de l’ingénierie des systèmes d’information. Les contributions ont pour but de formaliser la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des systèmes d’information. La revue vise à promouvoir et dynamiser des recherches stimulantes et de haute qualité dans les thématiques émergentes des systèmes d’information. La langue de publication est le français et, à titre exceptionnel, l’anglais.
Conseil scientifique
Guillaume CABANAC
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Nadira LAMMARI
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The journal aims at providing a space for the publication of disciplinary or interdisciplinary methodological or applied French-speaking research, in the field of information systems engineering. The contributions formalize the design, implementation, and evaluation of information systems. The journal aims to promote and energize stimulating and high-quality research in the emerging themes of information systems. The language of publication is French and, exceptionally, English.
Scientific Board
Guillaume CABANAC
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Nadira LAMMARI
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La recherche sur le dossier médical informatisé a eu un essor très important jusqu’à la fin du siècle dernier. Les solutions logicielles sont largement diffusées à présent et les cabinets médicaux équipés. Les données médicales sont donc éclatées entre les différents lieux de soins sans faciles possibilités de partage ou de transmission aux patients.
Les bactéries hautement résistantes émergentes (BHRe) réprésentent une menaces importantes à l’échelle internationale. Actuellement, le statut de porteur de BHRe n’est pas partagé automatiquement entre les différents établissements de santé. Le patient n’est alors pas correctement traité et les précautions d’hygiène appliquées ne sont pas suffisantes, pouvant entraîner des épidémies. Plusieurs projets, internes aux hôpitaux ou étatiques, ont vu le jour pour
proposer un accès simplifié à cette information et limiter le risque de contamination. Mais ils comportent des problèmes limitant leurs impacts : non interopérabilité, données insuffisamment sécurisées, non respect des différents règlements sur la protection des données. . . Cet article présente Gramchain, un outil permettant d’améliorer les protocoles de suivi des patients porteurs de BHRe en utilisant une blockchain à permission. Cette solution, conçue en privacy by design, est conforme au RGPD. Le patient joue un rôle majeur dans le partage de ses données, grâce à un contrôle d’accès à granularité fine se faisant avec son autorisation.
Le développement des sciences comportementales parallèlement à celui des nouvelles technologies de l’information et de la communication bouleverse à la fois les traitements, la prise en charge, mais aussi le suivi du patient. En contrepartie de ces évolutions tendant à la personnalisation, ce dernier est appelé à être davantage coopératif et enclin à partager des informations sur lui-même, son intimité, son mode de vie, ses habitudes. Le glissement d’une médecine du secret s’opère vers une médecine de partage, où le patient est au coeur du système en tant que personne concernée. A cet effet, les modalités de recueil de son consentement éclairé font émerger de nouvelles problématiques.
Ce numéro spécial de la revue Open ISI regroupe des extensions d’articles des deux dernières éditions d’INFORSID. Il n’est pas seulement consacré au “meilleur” d’INFORSID 2019 et 2020, mais représente aussi la diversité de notre domaine. Il contient en effet une sélection d’articles que nous avons choisis pour leur qualité mais aussi pour le recul qu’ils offrent sur la recherche en SI.
L’article présente le travail en cours d’une thèse d’histoire à CY Cergy Paris Université, en partenariat avec l’Institut National du Patrimoine. Le déploiement en cours et de plus en plus rapide de dispositifs numériques en archéologie demeure faiblement interrogé, en particulier pour les activités de recherche dans cette discipline. Si les nouveaux moyens et les nouvelles pratiques numériques tentent de se rendre accessibles au plus grand nombre, elles laissent aussi de côté une partie des archéologues et révèlent des risques de fracture des collectifs de travail. Depuis une participation observante, l’auteur propose un travail réflexif pour une recherche épistémologique, d’histoire des sciences et techniques et de sociologie des organisations professionnelles de l’archéologie. Les effets étudiés concernent l’archéologie comme discipline et les archéologues comme ensemble de compétences individuelles, de pratiques collectives et d’identités professionnelles. Les matériaux d’étude sont constitués par de nombreuses observations et retours d‘expérience depuis plus de dix ans dans le domaine de l’acquisition des données archéologiques de terrain, au sein de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), et dans plusieurs projets collectifs de recherche pluridisciplinaires.
D’un Web de documents à l’intérêt commercial incertain, porté par des pionniers croyant au partage des connaissances, le Web a par la suite évolué vers une forme collaborative et temps réel rentabilisée par la publicité. Cette dernière a évolué vers la publicité ciblée incluant la publicité comportementale basée sur la collecte massive de traces d’usage. Ces traces proviennent de différents dispositifs de tracking incluant les adresses IP (IP tracking), les désormais connus cookies ou les empreintes (p. ex. browser fingerprinting et canvas fingerprinting). Si la collecte s’est au départ limitée au poste de travail (essentiellement au travers du navigateur), elle a pu par la suite s’étendre aux smartphones et objets connectés. En a découlé le marketing des traces et l’économie de l’attention auxquels les digital natives ont été précocement confrontés. Diverses contres-mesures ont été progressivement déployées par les utilisateurs (paramétrage, extensions, p. ex. bloqueurs de publicités), par des services d’anonymisation (p. ex. VPN et proxy), par les éditeurs eux-mêmes ou par le régulateur (p. ex. RGPD). Ce papier propose, d’une part, une présentation de la structuration du secteur de la publicité en ligne suivie par un état de l’art sur les outils de tracking qui y sont déployés, d’autre part, un inventaire et une analyse des contre-mesures déployées ainsi que de leur efficacité. Nous montrons en particulier l’évolution rapide des techniques utilisées et l’hétérogénéité de la couverture offerte par des dispositifs protecteurs a priori équivalents.
Les entreprises souhaitant déployer des solutions basées sur la blockchain sont confrontées à une pléthore de technologies concurrentes ayant chacun un grand nombre de paramètres propres devant être ajustés par un expert. Les études existantes proposant des modèles de décision pour blockchain ne proposent pas de solution pour le choix des paramètres assurant la mise en oeuvre automatique des exigences non-fonctionnelles. Cet article, version étendue de précédents travaux, présente BLADE (BLockchain Automated DEcision Engine), un outil d’aide à la décision pour blockchain permettant de mieux prendre en compte les exigences de haut niveau et préférences. Tout d’abord, une base de connaissances de solutions blockchain est construite à partir de documentations, de livres blancs et de travaux de recherche académiques. Celle-ci permet à BLADE d’exécuter un processus de décision multicritère automatisé donnant la solution la plus pertinente à partir d’exigences et préférences, extraites de la norme de qualité logicielle ISO 25010. L’implémentation de cet outil est ensuite réalisée au sein d’une plateforme web permettant la saisie aisée des exigences et des préférences de l’utilisateur. Enfin, l’approche proposée est validée grâce à un cas d’étude de gestion de chaîne logistique. Cette étude est une première étape afin de concevoir une solution permettant la conception et l’implémentation d’applications blockchain de bout-en-bout.
La racinisation est un pré-traitement essentiel dans de nombreuses tâches de fouille de texte. Les algorithmes les plus utilisés sont basés sur l’application successive de règles spécifiques à la langue. Cette construction les rend fortement dépendants de la langue d’application. Par opposition, les raciniseurs basés sur des corpus présentent souvent une importante complexité algorithmique, les rendant peu efficaces. Ils ne mettent pas non plus nécessairement à disposition les racines extraites, pourtant requises pour certaines tâches de traitement de texte. Nous proposons ici une nouvelle approche, appelée RFreeStem, qui se base sur l’étude d’un corpus et peut être appliquée à différentes langues. L’implémentation de notre méthode est flexible et efficace, car basée sur un unique parcours des n-grammes. Nous détaillons également une méthode d’extraction des racines. Nos expériences montrent que RFreeStem améliore les résultats des tâches de traitement de texte, plus encore que la référence de l’état de l’art, Porter, tout en proposant une racinisation sur des langues peu dotées, où aucune version de Porter n’est implémentée.
Comité de rédaction
Rédactrice en chef
Isabelle COMYN-WATTIAU
ESSEC Business School
wattiau@essec.edu
Rédacteurs en chef adjoints
Christine VERDIER
Université Grenoble Alpes
christine.verdier@univ-grenoble-alpes.fr
Olivier TESTE
IRIT, Université de Toulouse
olivier.teste@irit.fr